Johnny English (2003) de Peter Howitt

Rowan Atkinson dans une parodie de James Bond ?! Oui mais non, car en fait ce personnage est un héros de publicités (pour cartes bancaires Barclay) créé par l'acteur pour des spots diffusés entre 1992 et 1997. Evidemment le rapprochement avec 007 n'en demeure pas moins flagrant, en témoigne les scénaristes engagés, Neal Purvis et Robert Wade, co-scénaristes des deux opus "Le monde ne suffit pas" et "Meurs un autre jour".

Le scénario est d 'ailleurs clairement semblable aux trames habituels des Bond. Donc oui Johnny English est le mixte quasi parfait entre "Mr Bean" et James Bond au détail près qu'il est peu moins con que Bean et qu'il se rapproche un peu plus d'un Pierre Richard. Côté casting on note évidemment la présence de la chanteuse australienne Nathalie Imbruglia ("Torn") et surtout un John Malkovitch survitaminé et explosif mais aussi hyper cabotineur et peu subtil (manque de direction d'acteur ?!). Le véritable problème réside en son paramètre premier, soit le rire. En effet l'humour est souvent peu convaincant, repose surtout sur les nuances (subtiles) de jeu de Rowan Atkinson plutôt que sur l'effet bulldozer du méchant français (Malkovitch). L'humour tourne vite en rond, associé à un manque de rythme on frôle souvent l'ennui. On se dit qu'on préfèrerait revoir un bon "Austin Powers" malgré toute l'empathie qu'on peut avoir au préalable.

Note :