La solitude des nombres premiers (2011) de Saverio Costanzo
Adapté du roman éponyme (2008) du romancier Paolo Giordano le film suit l'histoire d'un garçon et d'une fille sur quatre épisodes en 1984, 1991, 1998 et 2007. Le montage alterne les flash-backs entre les différentes époques sans réelle cohérence, surtout parce que le récit n'est pas enrichi par ce procédé.
Optant pour des procédés proche du giallo (pas toujours très probant) notamment pour la musique (synthé et techno) il ne semble pas que ce choix ait été des plus judicieux, ça ne colle pas toujours à l'atmosphère ni au thème du film. Néanmoins la justesse et la subtilité parsème le film, le scénario laisse une place prépondérante à la psychologie et offre un drame sur la culpabilité, les remords comme la solitde extrême de deux êtres particulièrement fragiles. Aucun bonheur de transpire de ce film, un film qui broie du noir de façon presque morbide. Bémol sur le choix de acteurs aux différentes époques, la ressemblance physique n'ayant, semble-t-il pas été une priorité. Sans doute un peu long ça reste un film atypique et original, peut-être trop aseptisé et froid, ça manque de chair mais pas d'émotion ni d'un certain trouble. on reste ébranlé par ces destins égarés voir damnés.
Note :