Le bleu des villes (1998) de Stéphane Brizé
Premier long métrage d'un réalisateur qui, depuis, à confirmer un talent énorme et certain. On suit ici une pervenche un peu paumée et qui le saura encore plus après sa rencontre avec une amie d'enfance devenue vedette de la télévision. Le film démarre avec une scène ridicule et pathétique ; une pervenche qui escalade un camion pour accrocher son timbre-amende ?!
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Le ton est donné, on est dans un film où le réalisme va être parsemé de de clins d'oeils satiriques et de clichés... Est-ce voulu ou pas là est la question... Une pervenche n'est pas dans la police, fonctionnaire vexée parce qu'elle n'a pas reçu un prix de meilleure fonctionnaire de l'année, une pétition pour du papier toilette, des dialogues ineptes, presque moqueurs ("je suis très touché parce que ça me touche beaucoup quoi")... etc... Un mot revient à nous avec insistance : pathétique. Heureusement le cinéaste décrit avec justesse des personnages profondément humains qui sont interprétés avec sobriété et émotion par des acteurs excellents (dont Florence Vignon co-scénariste). Une belle histoire, simple, à la réalité amère qui manque sans doute d'un truc en plus (drame ou cynsime plus appuyé, si pathétique voulu plus assumé...). Un premier film prometteur pour un cinéaste qui se cherchait encore.
Note :