Madame Solario (2012) de René Féret
Un film dont l'esthétique première (décors et costumes) frappent d'entrée, l'élégance de la reconstitution et la beauté du lac de Côme souligne le soin apporté au cadre. On pense évidemment à de grands classiques, comme "Le Guépard" (1963) de Luchino Visconti mais aussi à "Chez les heureux du monde" (2001) de Terrence Davies où, plus proche dans le style recherché "Chambre avec vue" (1986) de James Ivory...
Malheureusement ce film familial (René Féret s'autoproduit et fait travaillé sa famille) n'arrive jamais à créer le malaise ou la passion, de romanesque on ne constate que l'écrin. La mise en scène classique mais aussi et surtout l'interprétation sont engoncés comme dans un corset ; rien ne respire rien n'effleure l'émotion et surtout le romantisme passionnel pourtant évident et nécessaire à une telle histoire. On a soigné les décors/costumes à tel point qu'on en a oublié le plus importent, le force des sentiments à retranscrire. Si certains acteurs manquent cruellement de présence et d'incarnation (une bonne moitié) il est aussi question de la direction d'acteur. Un gros potentiel mais lorsque l'amour comme la chair sont faibles le film comme son histoire en deviennent tout fades.
Note :