Mort du dernier nabab !
Claude Berri nous a quitté ce 12 janvier.
Actuellement en tournage pour "Trésor" avec Mathilde Seigner et Alain Chabat la réalisation est reprise par François Dupeyron. Il est à noter que les assurances ont obligé Claude Berri de placer un cinéaste remplaçant (François Dupeyron donc) au cas où depuis quelques années.
Claude Berri est depuis 40 ans un monstre de notre cinéma, acteur (médiocre faut bien l'avouer), réalisateur (inégal mais solide technicien) et producteur (le choix sur et averti).
Acteur, son premier pas dans le monde du cinéma il a joué dans 33 films depuis "Le bon Dieu sans confession" en 1953 de Claude Autant-Lara. Souvent non crédité en début de carrière comme dans "French Cancan" (1954) de Jean Renoir où il joue un jeune homme lors de l'inauguration, où encore dans "La ligne de démarcation" (1966) où il joue le chef de famille juif. Très vite il se rend compte du peu de talent qu'il a dans ce domaine et se tournera vite vers la mise en scène et la production.
Il retournera devant la caméra mais devant la sienne où plus en clin d'oeil. Dans ses films comme "Le cinéma de papa" (1970), "Le mâle du siècle" (1974) ou dernièrement dans "La débandade" (1999) ; des films souvent très personnels où il n'hésite pas à se mettre en scène directement. Sinon devant la caméra d'autres réalisateurs souvent débutants mais dont il est aussi producteur (donc moins difficle pour se faire confiance !) ; "Les 3 frères" (1995) des Inconnus, "Didier" (1997) de Alain Chabat, "Les clefs de bagnole" (2003) de Laurent Baffie ou "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" (2004) de Yvan Attal.
Producteur de 58 films depuis 1962 avec son premier film en tant que réalisateur "Le poulet". C'est surement dans le domaine de la production où il a eu le plus de talent, du moins le plus de réussite. sans parler de ses films on peut remarquer qu'il n'a jamais hésiter à produire des films aussi divers et variés. "Lenfance nue" (1969) de Maurice Pialat (qui sera son beau-frère), "Je t'aime moi non plus" (1976) de Gainsbourg (qu'il fera aussi tourner avec Deneuve dans "Je vous aime" en 1980), "Tess" (1979) de Roman Polanski, "La Reine Margot" (1994) de Patrice Chéreau, "Gazon Maudit" (1994) de Balasko, "Didier" (1997) de Alain Chabat, "Les sentiments" (2003) de Noëmie Lvovsky, "Amen" (2002) de Costa Gravas... Sans oublier quelques films avec Coluche ("Inspecteur La Bavure" par exemple), de Jean-Jacques Annaud ("L'amant" et "L'ours" notamment) le dyptique de Yvan Attal ("Ma femme est une actrice" et "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"), les deux premiers "Astérix..." (1999 et 2002). Il prouve qu'il sait faire confiance une seconde fois malgré un premier succès pas toujours au rendez-vous comme pour Dany Boon ; après la déception "La maison du bonheur" (2006) il produit "Bienvenue chez les ch'tis" (2008) dont on connait le succès énorme.
Réalisateur de 23 films depuis "Le poulet" (1962). Sur ses 23 long métrages le résultat est plutôt inégal. Après son premier vrai succès "Le vieil homme et l'enfant" (1966) sur la relation entre un vieillard et un enfant juif il réalise de nombreux films surtout personnel ("Le mâle du siècle", "Sex shop", "Le cinéma de papa") avant de retrouver un succès au niveau national avec Coluche en tête d'affiche pour "Le maitre d'école" (1981) et surtout "Tchao Pantin" (1983) qui le placera vraiment en haut de la pyramide du cinéma hexagonal. S'ensuit une décennie au zénith avec l'énorme succès "Jean de Florette" et "Manon des sources" (1986), des films plus sérieux avec "Uranus" (1990) sur le juste après-guerre, "Germinal" (1993) sur les corons et "Lucie Aubrac" (1997) histoire vraie d'une résistante.
Après ces films et après des années 70 assez personnels il décide de revenir à des films plus proche de lui avec "La débandade" (1999) dont le thème est dans le titre (!), "L'un reste l'autre part" (2005) comédie douce-amère voir dramatique où il retranscrit sa vie avec plus ou moins de réalité.
Son dernier film "Ensemble c'est tout" (2007) a eu un véritable succès critique et public.
Que ce soit producteur, metteur en scène ou acteur Claude Berri aura donc eu une carrière bien rempli, aux succès plus ou moins avérés mais avec un réel savoir-faire.
En oubliant ses films les plus célèbres, ceux qui ne sont pas obligatoirement des chefs d'oeuvre, je vous conseille fortement :
Actuellement en tournage pour "Trésor" avec Mathilde Seigner et Alain Chabat la réalisation est reprise par François Dupeyron. Il est à noter que les assurances ont obligé Claude Berri de placer un cinéaste remplaçant (François Dupeyron donc) au cas où depuis quelques années.
Claude Berri est depuis 40 ans un monstre de notre cinéma, acteur (médiocre faut bien l'avouer), réalisateur (inégal mais solide technicien) et producteur (le choix sur et averti).
Acteur, son premier pas dans le monde du cinéma il a joué dans 33 films depuis "Le bon Dieu sans confession" en 1953 de Claude Autant-Lara. Souvent non crédité en début de carrière comme dans "French Cancan" (1954) de Jean Renoir où il joue un jeune homme lors de l'inauguration, où encore dans "La ligne de démarcation" (1966) où il joue le chef de famille juif. Très vite il se rend compte du peu de talent qu'il a dans ce domaine et se tournera vite vers la mise en scène et la production.
Producteur de 58 films depuis 1962 avec son premier film en tant que réalisateur "Le poulet". C'est surement dans le domaine de la production où il a eu le plus de talent, du moins le plus de réussite. sans parler de ses films on peut remarquer qu'il n'a jamais hésiter à produire des films aussi divers et variés. "Lenfance nue" (1969) de Maurice Pialat (qui sera son beau-frère), "Je t'aime moi non plus" (1976) de Gainsbourg (qu'il fera aussi tourner avec Deneuve dans "Je vous aime" en 1980), "Tess" (1979) de Roman Polanski, "La Reine Margot" (1994) de Patrice Chéreau, "Gazon Maudit" (1994) de Balasko, "Didier" (1997) de Alain Chabat, "Les sentiments" (2003) de Noëmie Lvovsky, "Amen" (2002) de Costa Gravas... Sans oublier quelques films avec Coluche ("Inspecteur La Bavure" par exemple), de Jean-Jacques Annaud ("L'amant" et "L'ours" notamment) le dyptique de Yvan Attal ("Ma femme est une actrice" et "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants"), les deux premiers "Astérix..." (1999 et 2002). Il prouve qu'il sait faire confiance une seconde fois malgré un premier succès pas toujours au rendez-vous comme pour Dany Boon ; après la déception "La maison du bonheur" (2006) il produit "Bienvenue chez les ch'tis" (2008) dont on connait le succès énorme.
Réalisateur de 23 films depuis "Le poulet" (1962). Sur ses 23 long métrages le résultat est plutôt inégal. Après son premier vrai succès "Le vieil homme et l'enfant" (1966) sur la relation entre un vieillard et un enfant juif il réalise de nombreux films surtout personnel ("Le mâle du siècle", "Sex shop", "Le cinéma de papa") avant de retrouver un succès au niveau national avec Coluche en tête d'affiche pour "Le maitre d'école" (1981) et surtout "Tchao Pantin" (1983) qui le placera vraiment en haut de la pyramide du cinéma hexagonal. S'ensuit une décennie au zénith avec l'énorme succès "Jean de Florette" et "Manon des sources" (1986), des films plus sérieux avec "Uranus" (1990) sur le juste après-guerre, "Germinal" (1993) sur les corons et "Lucie Aubrac" (1997) histoire vraie d'une résistante.
Après ces films et après des années 70 assez personnels il décide de revenir à des films plus proche de lui avec "La débandade" (1999) dont le thème est dans le titre (!), "L'un reste l'autre part" (2005) comédie douce-amère voir dramatique où il retranscrit sa vie avec plus ou moins de réalité.
Son dernier film "Ensemble c'est tout" (2007) a eu un véritable succès critique et public.
Que ce soit producteur, metteur en scène ou acteur Claude Berri aura donc eu une carrière bien rempli, aux succès plus ou moins avérés mais avec un réel savoir-faire.
En oubliant ses films les plus célèbres, ceux qui ne sont pas obligatoirement des chefs d'oeuvre, je vous conseille fortement :
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