White House Down (2013) de Roland Emmerich
Le grand retour de Roland Emmercih au genre qu'il l'a rendu célèbre, soit le gros film catastrophe et bourrin. Il a fait illusion (magnifiquement faut bien l'avouer) avec son dernier film "Anonymous" (2011) sur Shakespaere mais chasser le naturel... Et pour faire encore plus original il détruit la Maison Blanche pour la 4ème fois (après "Independance Day", "Le jour d'après" et "2012") et fait suite à "La chute de la Maison Blanche" (2013) de Antoine Fuqua où c'était Gerard Butler qui venait en aide au président Aaron Eckart.
Bref vous l'aurez deviné c'est du 100% tout beau tout neuf !... L'illusion devient clair comme l'eau de roche dès les premières minutes où on tente de nous faire croire que le scénario a été travaillé, on a donc droit à des banalités affligeantes comme de faire fuir un écureuil en lui parlant calmement, un argumentaire évidemment touchant sur la montre du président, un tueur qui fait une diversion aussi inutile que ridicule ("... s'il vous plait aidez-moi..." ... beurk à vomir)... Etc... Et j'en passe et des meilleurs... Un gros casting avec des seconds rôles assurés par les solides Maggie Gyllenhaal, Richard Jenkins et James Woods avec le duo star qui fonctionne plutôt bien entre Channing Tatum et Jamie Foxx. Les acteurs, voilà sans doute le seul réel bon point du film. Certe ça pétarade et ça flingue à tout va mais le patriotisme exacerbé et le bourrinage n'est assumé (comme d'habitude chez Emmerich) qu'à moitié ; flirtant sur "Die Hard" on tente l'humour (bof) et quelques effets tire-larme qui va du patriotisme à la simple référence familiale... Le problème c'est que ça n'est jamais ni fin ni subtil ni bien dosé ni... rien en fait ! Si ce genre de film n'a nul besoin de grandes explications Emmerich lui le fait, et ça crée inévitablement des incohrénces comme la façon d'allumer la malette nucléaire. Bref du cinéma pop corn décérébré bancal, qui se veut jouissif et décomplexé mais semé d'incohérences et de niaiseries qui n'ont rien à faire ici. Le film de Fuqua est mieux réussi car, sans doute, moins prétentieux...
Note :