Avis de Mistral (2014) de Rose Bosch
Après le râté "La rafle" (2009) voici le retour de celle qui se considère comme "une grande réalisatrice internationale"... Je ne reviendrais pas sur la petite affaire que j'ai eu avec madame Rose Bosch mais je ne doute pas qu'elle viendra me lire... Exception faite du contexte historique de "La Rafle" on retrouve ce même penchant pour le dégoulinant sentimental, non pas que l'amour soit gênant mais ce genre de film sans aucune finesse ni subtilité font que "Avis de Mistral" tient plus du soap télévisé formaté pour les fans au pays des bisounours. Le scénario est sans surprise et chaque "rebondissement" est de toute façon attendu, le cahier des charges étant d'une banalité navrante.
Les clichés sont légions, du vocabulaire hyper numérique des ados au papy ronchon en passant par ce contraste générationnel que la réalisatrice explique ainsi : "j'aime le fait que les "papis" d'aujourd'hui sont les hippies d'hier. Ils ont protesté contre le viêtnam, connu Woodstock, conspué la consommation... Et les voilà confrontés à la génération "Y" celle du numérique. Révoltée, mais consumériste à mort"... Une idée des séniors qui est archi démago, tout comme celle des ados, ici des têtes à claque pourris gâtés. Le vrai problème réside dans le fait que Rose Bosch écrit et réalise un film sans la moindre nuance et repose sur l'attrait des bons sentiments ; dans une période de crise ça passe, dans une période plus faste ce film serait une sorte de sucrerie indigeste et superflue. Le bon point reste cette absence totale de cynisme (qui fait du bien parfois), un appel au soleil et surtout une excellente BO dans laquelle Hugues Aufray reprend Bob Dylan. Je pensais mettre 5-6 mais vu notre passé commun je me suis dit qu'il fallait faire un geste...
Note :