Zero Theorem (2014) de Terry Gilliam
Après "L'Imaginarium du docteur Parnassus" (2009) et surtout après avoir encore été retardé (pour diverses raisons) sur sonprojet maudit "The Man Who Killed Don Quixote" Terry Gilliam, une fois n'est pas coutume, signe là un projet qui n'est pas le sien à l'origine. Cette fois le scénario est de Pat Rushin, une inconnue, qui l'a écrit en 1999 et que le producteur Dean Zanuck a proposé à Gilliam, près à attendre que l'ex-Monty Pyhton lâche un peu son projet de Don Quichotte...
Chose faite depuis 2012, Gilliam acceptant après avoir mis son grain de sel dans le scénario, assez pour se réapproprier l'histoire. A tel point que Gilliam avoue en faire un descendant direct de "Brazil" (1985), un autre univers dystopique où le réalisateur donne une nouvelle vision du monde actuel. Après un monde totalitaro-administratif il décrit un monde hyper connecté, comme si internet avait ouvert toutes les portes possibles. Tellement investi Qohen s'enferme chez lui, église abandonnée qui sert magnifiquement ce huis-clos dont on ne comprend rien.
e "Brazil" à "Las Vegas Parano" il y avait un réel scénario dont on suivait toiut de même un minimum le fil conducteur. Ici Qohen attend un coup de fil d'on ne sait qui tandis qu'il bosse sur on ne sait quoi. Comme l'avoue Gilliam il a voulu "un film qui soulève des questions, sans proposer de réponses toutes faites..."... C'est là le soucis, à force de tourner en rond les questions sont redondantes et finalement on finit par s'en moquer, par ricochet on ne cherche même pas les réponses. Bref c'est un écrin vide et vain. Visuellement on est bien dans un univers Gilliamesque, c'est bien ça qui fait surnager le film, malgré nous on ne sera pas trop dur par simple nostalgie du Gilliam d'avant 99 (projet Don Quichotte). Bon point pour le casting. Finalement ce film, soit disant suite méta-physique de "Brazil" est un leurre.
Note :