Nos Etoiles Contraires (2014) de Josh Boon
Le réalisateur s'était fait connaitre par une comédie dramatique plutôt réussie, "Stuck in Love" (2012), et revient avec l'adaptation d'un roman à succès (parait-il) de John Green. Il semble que le meilleur du roman comme du film soit son titre original "The fault in our stars" issu d'un dialogue de Shakespeare, tiré de la pièce "Jules César" acte 1 scène 2 : "La faute, cher Brutus, n'est pas dans nos étoiles mais en nous-mêmes"... Car ce film n'a absolument rien d'extraordinaire. Si les jeunes adultes des seventies avaient leur "Love Story" (1970) de Arthur Hiller les ados d'aujourd'hui auront leur "Nos Etoiles contraires".
La tête d'affiche est tenue par deux acteurs du film "Divergente" (2014) de Neil Burger, énième saga boutonneuse. Heureusement les jeunes Shailene Woodley et Ansel Elgort, qui passent de frère-soeur à amants, sont les seuls à s'en sortir correctement. Ils jouent justes et sobrement. Le reste est une succession de clichés, une cascade de tous les poncifs du genre allant jusqu'à l'écrivain alcoolo, lui, malheureusement interprété par un Willem Dafoe décevant. Les grosses ficelles nous amènent en voyage où un parallèle avec uen certaine Anne Franck finit par nous assommer. Mais le pire reste sans doute les dialogues, écrit par un romancier qui oublie que c'est des ados qui parlent et qu'un minimum de spontanéïté et de naturel est une obligation logique. Au final c'est un mélo extrêmement tire-larme, un film romantique garni au pathos le plus triste qui soit (dans les deux sens du terme !). Faire pleurer a toujours été plus facile que de faire rire... Entre niaiserie et cahier des charges bien rempli le drame sous-jacent reste secondaire, un simple prétexte dans la liste des paramètres pour un minimum de succès auprès des romantiques invétérés et peu regardants.
Note :