Les Rivières Pourpres (2000) de Mathieu Kassovitz
A l'époque le réalisateur Mathieu Kassovitz est considéré comme un grand espoir depuis "La haine" (1995) et malgré les critiques assassines de "Assassin(s)" (1996). Il réalise donc ce polar sombre et désenchanté adapté d'un best-seller du romancier Jean-Christophe Grangé qui co-signe également le scénario avec Kassovitz. Malheureusement si le roman est unanimement reconnu le film est juste navrant, et dire que plus de 3 millions de personnes ont été le voir en salle. Merci Jean Reno et Vincent Cassel !...
Beaucoup trop d'incohérences ridicules qui, souvent et avec le recul, rappellent énormément les productions Besson.Un commissaire n'enquête jamais, le plaisir évident de se moquer des policiers de base dans des caricatures outrancière sans aucune nuance, un officier et des policiers en tenue qui se partage un joint (?!), des dialogues pauvres et ineptes ("ne touchez à rien" quand 2 sec. après les deux flics touchant à tout), le surjeu dans plusieurs scènes avec surtout un Vincent Cassel qui se la joue flic racaille, sorte de pseudo-destin de Vinz personnage de "La Haine"... Le ridicule ne tuant pas on s'en sert pour une démonstration de boxe française hyper attendue, le jeune au dents longues ne pouvant aller contre une leçon contre les méchants skinheads... Le seul bon point repose sur les décors et les paysages magnifiquement mis en photo par Thierry Arbogast qui s'est affairé notamment sur des films comme "Nikita" et "Léon" de Besson ou encore "Le Hussard sur le toit" de Rappeneau. La matériau d'origine devait valoir son pesant d'or mais à l'acran Kassovitz offre un thriller qui ne prend jamais, dans lequel on se prête à sourire aux multiples erreurs plutôt que de s'intéresser à une intrigue sans suspense, sans tension. Laborieux... Aujourd'hui on sait que Kassovitz n'est pas le petit génie qu'on croyait malgré, quoi qu'il en dise, "Ordre et la Morale" (2011)...
Note :