Le conte de la Princesse Kaguya (2014) de Isao Takahata
2014, une année particulière pour l'animation et surtout pour le studio Ghibli. En quelques moins les deux fondateurs du studio japonais ont marqué leur temps. Hayao Myiazaki annonce sa retraite en offrant "Le jour se lève" tandis que Isao Takahata effectue son retour après 14 ans de silence ("Mes Voisins les Yamada" en 1999) en signant l'adaptation "Le conte de la Princesse Kaguya", ce dernier tiré d'un conte japonais du 10ème siècle, pplus ancien texte narratif japonais connu... Outre son dernier film on doit à Isao Takahata les films "Le tombeau des Lucioles" (1988) ou "Pompoko" (1994), autant dire un habitué du chef d'oeuvre...
Ce conte a déjà connu de nombreuses adaptations plus ou moins fidèles sur tous les supports (jeux vidéos, manga, télé et même le film "La Princesse de la Lune" en 1987 de Kon Ichikawa) mais c'est sa première adaptation en animation. Bémol, le style choisit éloigne sans doute les plus jeunes, ajouté au rythme monocorde et à la longueur du film ce film d'animation ne semble pas destiné aux enfants les plus jeunes. La durée est d'ailleurs un soucis, de 2h20 ce film est le plus long de Ghibli depuis "Princesse Mononoke" (1997 - 2h14), mais surtout on les ressent ; 10-15mn de moins aurait sans doute était uen bonne chose. Second constat le graphique, loin des films habituels de Ghibli Takahata a préféré un style inspiré des estampes traditionnelles japonaises, adéquate lorsqu'on se rappelle l'origine du conte. Idée lumineuse et judicieuse qui apporte une dimension lunaire et poétique non négligeable. Le réalisateur choisit un dessin épuré qui ouvre l'imagination. On oscille entre la beauté de la forme, on plonge littéralement dans une estampe japonaise, on aime la poésie et la mélancolie... On aime moins la partie "lune", où le choix graphique et l'incarnation n'est pas aussi sobre et inspiré que le reste. Et une question nous taraude encore, pourquoi la princesse qui viellit a vu d'oeil lamoitié du film semble stopper son évolution ensuite ?! Un joli conte pour un beau film à défaut d'être complètement universel.
Note :