Le Père de la Mariée (1950) de Vincente Minnelli

par Selenie  -  30 Juin 2015, 10:40  -  #Critiques de films

Souvent présenté comme une satire de la classe moyenne américaine il s'agit surtout d'une comédie familiale à la gloire du mariage au sein de l'American Way of Life dans une famille plus proche du millionnaire que de la classe moyenne. Réalisé par un grand réalisateur, surtout connu pour ses comédies musicales ("Un américain à Paris" en 1951 et "Brigadoon" en 1954) le film bénéficie de l'aura de la star Spencer Tracy (alors en pleine période Katharine Hepburn) qui joue là le patriarche heureux pour sa fille mais qui ne veut pas non plus perdre sa petite chérie (petite pensée pour "Devine qui vient diner..." en 1967 où Tracy reprendra un rôle similaire mais pour un film plus marquant). Cette dernière est interprétée avec malice par Liz Taylor, pas encore la star planétaire qu'on connait tous mais qui prendra son envol ensuite, le succès commercial de ce film donnera une suite ("Allons donc papa" en 1951) et surtout l'amènera à la reconnaissance totale après le chef d'oeuvre "Une place au soleil" (1951) de George Stevens  où elle sera une nouvelle fois jeune mariée (en plus malheureuse) puis quand elle volera la vedette au couple Robert Taylor-Joan Fontaine dans "Ivanhoé" (1952) de Richard Thorpe...

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"Le Père de la mariée" s'attache donc surtout aux états d'âme du papa et à ses "soucis" émotionnels à partir de l'annonce du mariage de sa fille jusqu'au départ pour la Lune de miel. Notre première pensée, notre premier avis c'est de se dire que ce film est mignon, c'est sympa, c'est plaisant. Au final on pense que c'est un peu niais, un peu mièvre, trop gentillet. Outre l'agacement de voir se plaindre financièrement du coût du mariage alors que les parents sont blindés de tunes le scénario occulte beaucoup trop les autres personnages, qui pourraient enrichir considérablement les liens entre eux. En effet tout repose essentiellement sur Spencer Tracy. Papa américain qui a réussi, fier de lui comme de sa famille, et qui soudain s'aperçoit que sa fille n'est plus la petite fifille à son papa. La force du film est surtout de gratouiller là où tout bon père va se reconnaitre en la star Spencer Tracy. Ce dernier joue merveilleusement et avec succulence ce père qui ne sait pas toujours comment réagir, qui grogne en façade mais qui, au fond, est heureux comme un pape. Rien d'extraordinaire donc, juste une histoire mimi à la fois touchante et maladroite. Il manque la petite dose poil à gratter d'un Franck Capra, et la dose féminine d'un George Cukor. 

 

Note :            

 

11/20
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