L'Enfer est pour les héros (1962) de Don Siegel
Un film de guerre sans prétention autre que d'imposer un peu plus la star Steve McQueen qui sortait tout juste du succès mondial "Les 7 Mercenaires" (1960) de John Sturges... Il retrouve pour l'occasion son partenaire James Coburn qu'il a rencontré sur les tournages de quelques épisodes de la série "Au nom de la loi" (1958-1960) et qu'il retrouvera dans un chef d'oeuvre du film de guerre, "La Grande Evasion" (1962) de John Sturges... Deux acteurs en pleine ascencion donc, dans un film aux commandes duquel on trouve le réalisateur Don Siegel. Ce dernier, expérimenté et solide, signe là un film de guerre efficace mais qui pêche par une intrigue peu étoffé. Don Siegel a déjà 15 ans d'expérience derrière lui mais ne réalisera son 1er chef d'oeuvre qu'avec "A bout portant" (1964) et ne gravira la pyramide hollywoodienne qu'avec ses collaborations avec Clint Eastwood dont "L'Inspecteur Harry" (1971)...
L'histoire est assez simple et déjà vue : en 1944, lors de la reconquête alliée dans les Ardennes, un groupe de soldat doit tenir une position malgré leur manque de moyen humain et matériel avant le dernier assaut. Le film n'est pas mauvais mais pêche par un objectif trop visible et peu discret. Le but est d'imposer Steve McQueen aux yeux du public, et en effet la star s'offre les meilleures scènes dans le fond comme dans la forme. McQueen le rebelle dans un rôle taillé sur mesure, étonnament la "cool attitude" légendaire en moins. Son personnage badass est néanmoins plutôt bâclé, car le rebelle dur au grand coeur se fissure trop facilement et trop brusquement. Dans la même logique, il est difficile de croire que les allemands se laissent bernés aussi facilement... Un petit film de guerre loin d'être déplaisant, qui offre son lot d'actes héroïques et de faces à faces tendus. Mais avouons-le, un film mineur pour Steve McQueen (come James Coburn) malgré l'ambition carriériste pour l'acteur.
Note :