Le Chanteur (2016) de Rémi Lange
Critique difficile pour ce film... Les Films de l'Ange m'ont écrit fin 2015 pour que je puisse voir ce film et pouvoir en parler... Toujours un risque à prendre !... Film vu il y a 2 mois, revu une demie-seconde fois... Demie car finalement ma première séance était déjà assez douloureuse ! C'est particulièrement difficile d'écrire sur un film qu'on rêverait de pouvoir soutenir, car c'est un film réalisé avec très peu de moyen, parce que l'équipe y a mis tout son coeur et que ça nous touche d'autant plus qu'à ce niveau le coeur a une saveur particulière comparée aux productions plus solides financièrement. Malheureusement j'ai toujours été honnête dans mes articles et j'ai toujours tenté d'être objectif dans mes avis subjectifs (!).
Ce fut 1h40 d'un véritable calvaire où on est plus proche d'une longue pub autopromotionnelle pour une future série de téléréalité que d'un film, et même pas digne d'un téléfilm. Le premier soucis reste Thomas Polly. Ce dernier est annoncé comme auteur-compositeur-interprète et joue son propre rôle. Alors ok, il est sans doute un musicien doué mais en tant qu'acteur c'est le contraire. Le réalisateur Rémi Lange dit de lui "... N'oubliez pas son nom, l'année 2016 sera sûrement la sienne !"... Pourquoi pas, c'est tout le bien qu'on lui souhaite mais nous on n'y croit pas une seconde. Ensuite reste la mise en scène... L'abus de gros plans comme si le regard des personnages allait nous en dire plus ou nous transmettre une dose émotionnelle est d'une maladresse flagrante. Confirmée d'ailleurs par un montage au sécateur, aucune fluidité narrative... On va faire court : malheureusement ce film est sans nul doute l'un des plus mauvais que j'ai vu depuis longtemps... La conviction des protagonistes, et surtout de Thomas Polly, est touchante parce que ça touche au rêve espéré mais au final ce film est tout bonnement râté. Hypercaricatural, sans nuance, (très) mal joué, filmé sans inspiration... Le manque de moyen n'est pas toujours une excuse, certains grands films sortent du lot. "Le Chanteur" n'en fera (assurément !) pas parti.
Note :