Airport (1970) de George Seaton
Film précurseur qui est surtout connu pour avoir été celui qui lança la mode des films catastrophes seventies avec des titres phares comme "L'aventure du Poséïdon" (1972) de Ronald Neame et "La Tour Infernale" (1974) de John Guillermin. Ce film est adapté du roman éponyme (1968) à succès de Arthur Hailey et est réalisé par George Seaton. Ce dernier très peu connu, a tourné peu mais pourtant il a signé quelques monuments avec des Oscars sur plusieurs de ses films comme "Miracles sur la 34ème rue" (1947), "Une fille de la province" (1954) et "Duel dans la poussière" (1973) où il faisait déjà tourné Dean Martin. Seaton est comme à son habitude, réalisateur-scénariste-producteur de son film où il réunit un joli casting. Outre Dean Martin il y a le monstre sacré Burt Lancaster, Jean Seberg (son long déclin s'accélère après ce film), Jacqueline Bisset encore peu connue, Van Heflin dans son dernier film, la succulente Helen Hayes (star du muet) et surtout George Kennedy...
En effet ce dernier joue un personnage qui semble secondaire mais qui sera récurrent dans les pseudos- suites "747 en péril" (1974) de Jack Smight, "Les Naufragés du 747" (1977) de Jerry Jameson et "Airport 80 Concorde" (1979) de David Lowell Rich... Mais avec un budget de 6 millions de dollars ce film "catastrophe" n'en a réellement que le nom puisque le film n'est nullement impressionnant de ce côté. En effet on suit surtout les coulisses d'un aéroport pendant une grosse tempête clouant au sol ou retardant plusieurs vols jusqu'à ce qu'on apprenne qu'un "terroriste" semble être monté à bord d'un avion. 02h15 d'un film parfaitement huilé de A à Z.
Les personnages offrent un panel de caractères intéressants qui donnent à la fois de l'idylle, de la crise sociale, de la vieillesse, du courage, des clivages de responsabilité et un suspense certe léger mais que l'émotion fait passer sans soucis. Evidemment on reste sans doute sur notre faim niveau "catastrophe" mais la tragédie est ici surtout humaine. Plus qu'un film catastrophe c'est avant tout un film choral où les destins se croisent le temps d'une nuit de tempête sur un aéroport. Parfois le film fait figure de grosse promo pour Boeing tant la marque revient sempiternellement. A noter que George Seaton, malade, céda sa place pour quelques scènes à Henry Hathaway. Le film rapporta tout de même 75 millions de dollars, pour 6 d'investit ça reste un gros succès. Rien d'extraodinaire donc mais un divertissement honnête et efficace avec un casting savamment choisit.
Note :