Anon (2018) de Andrew Niccol

par Selenie  -  22 Juin 2018, 09:37  -  #Critiques de films

Andrew Niccol, grand réalisateur auquel on doit notamment "Bienvenue à Gattaca" (1997), "Lord of War" (2005) et récemment "Good Kill" (2014), revient à son genre de prédilection avec ce film, à savoir le film d'anticipation. Il réalise, signe également le scénario et co-produit son projet avec le duo Oliver Simon-Daniel Baur qui est plutôt abonné aux films d'auteurs comme "Paterson" (2016) de Jim Jarmush et "Les Oubliés" (2017) de Martin Zandvliet. Par contre, cette fois ce film ne prend pas la direction des salles obscures puisqu'il s'ajoute à la collection déjà bien fournie de la plateforme Netflix. Et malheureusement le constat de ces derniers mois n'est pas en faveur de Andrew Niccol...

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On se trouve dans un avenir proche où le crime n'existe pas, où chaque individu est surveillé par une empreinte génétique. On suit un flic qui doit enquêter sur une femme hackeuse sans empreinte génétique et donc invisible pour la police. Au niveau du sujet on pense fortement à l'excellent "Minority Report" (2002) de Steven Spileberg... Le flic est incarné par Clive Owen après avoir été le méchant dans "Valerian et la Cité des Mille Planètes" (2017) de Luc Besson tandis que la femme invisible est incarnée par la jolie Amanda Seyfried qui avait déjà explorer le futur proche avec Andrew Nicco dans "Time Out" (2011). Dès le début on constate qu'il manque des décors digne de ce nom. C'est aussi basique que froid, s'il s'agit d'une question de budget il y a de toute façon un gros soucis de créativité. Sur ce point le film ne vaut pas plus qu'un téléfilm d'après-midi. Une première déception pour une production signée Niccol.

Ensuite arrive le premier problème de logique en ce qui concerne l'intrigue. En effet, pourquoi le flic (Owen) n'arrête pas la femme sans empreinte génétique qu'il croise ?! On se doute qu'il s'agit là d'une anomalie et/ou d'une infraction majeur, alors pourquoi ?! Illogique et incohérent. Un film de 01h40 se prend donc les pieds dans le tapis en à peine 20mn. Enfin, à la suite des décors peu créatifs on peut également noter l'inspiration zéro des paramètres futuristes comme les interfaces informatiques ou les transports. Le film surnage donc que grâce à l'atmosphère qui tente plus ou moins de créer quelque chose mais on reste dans un "Blade Runner" du pauvre, et on notera deux acteurs talentueux qui font de leur mieux avec ce qu'ils ont. Ca se regarde comme on dit, cela étant dit ce film reste, et de loin, le film le plus mauvais de Andrew Niccol. Décidément, Netflix ne porte pas chance...

 

Note :              

 

08/20

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L'énormissime black mirror étant déjà passé par là, difficile pour Anon de ne pas sembler bien pale en comparaison.
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