Ready Player One (2018) de Steven Spielberg
Alors que le livre n'est même pas encore paru, la Warner Bros rachète, en 2011, les droits à l'auteur Ernest Cline pour son diptyque Player One et Ready Player Two. Les scénaristes sont engagés la même année tandis que Steven Spielberg est engagé en 2015 en tant que réalisateur. Initialement prévu pour une sortie en 2016 au cinéma, il est retardé de deux ans pour ne pas jouer de concurrence avec d'autres grosses productions telles que Star Wars.
2045, l'histoire est celle du jeune Wade Watts, qui pour fuir sa vie se réfugie, comme nombres des habitants de la planète, dans le monde virtuel de l'Oasis. Son avatar, Parzival, est un chasseur du trésor ultime caché par le créateur du jeu James Halliday : récupérer les clés de l'Oasis. Lors de son aventure, il va se confronter à IOI, une entité dirigée par le géant milliardaire Nolan Sorrento qui veut récupérer à son profit ce monde virtuel. Il trouvera aussi en chemin, des amis qui vont le mener jusqu'à l'ultime épreuve et la dernière confrontation avec le président d'IOI.
Le scénario est un peu basique et n'est nullement surprenant : la jolie fille rencontrée qui devient la belle du jeune héro, la bande de connaissances dans le monde virtuel qui devient une bande d'amis dans le monde réel quand vient le moment de se réunir face à un grand méchant milliardaire qui malgré la force, le personnel, les moyens etc. ne peut pas faire face à cinq jeunes personnes. La morale manque aussi d'un peu de profondeur même si on voit bien les critiques de la société actuelle, le monde des écrans, l'individualisme etc... Il convient de dire que tout l'attrait du film tourne autour des effets visuel du monde virtuel, effets spéciaux absolument spectaculaires, un réel monde imaginaire qui par sa beauté dépasse le monde réel, contraste pour montrer l'intérêt de fuir le monde pour venir se réfugier dans l'Oasis. Autres attraits du film, les hommages à la pop-culture, les nombreuses références littéraires, cinématographiques, musicales, jeux vidéos ou encore jeux et technologies passées. Un vrai passe-temps avec de nombreux visionnages pour saisir un maximum de références.
Il faut cependant noter des petites imperfections au film, des invraisemblances ou des faux raccords qui finalement ne ternissent pas le film mais à la vue de l'attachement des petits détails visuels auraient pu être corrigés. Sans lenteur, sans problème de transition entre le réel et le virtuel, Ready Player One est un film avec beaucoup de rythme où la musique a vraiment sa place et permet non seulement les enchaînements mais participe aussi aux jeux des références.
Les personnages sont parfaitement interprétés que ce soit par les acteurs principaux Tye Sheridan (Wade/Perzival) révélé par "The Tree of Life", Olivia Cooke dans la peau de la belle Samantha/Artémis qui vient compenser la naïveté du héro par une vie plus éprouvée par l'entité IOI et qui prévient des dangers à venir, que par les acteurs des personnages secondaires et l'on notera la performance de Ben Mendelsohn incarnant le grand méchant de l'histoire. Les personnages sont développés avec des caractères bien définis, des facettes précises, un passif etc. ce qui nous change de certains films avec de nombreux personnages à qui ils manquent beaucoup de profondeur.
Un film grand public, de pur divertissement pour petits et grands, une lecture multiple qui permet de nombreux visionnage sans ennui ! Mieux encore si l'on peut le voir sur grand écran
Note :