Green Snake (2021) de Amp Wong
Convaincue par mon conjoint de regarder un film animé chinois, puisqu'il adore ce genre, je me suis surprise à apprécier. Film sorti exclusivement sur Netflix, Green Snake est signé Amp Wong qui avait déjà signé White Snake sorti en 2019. Alors avant tout, il faut citer un gros problème. Green Snake est la suite du long métrage White Snake, or, Netflix, n'a pas sur sa plateforme le dit film et donc médiatise un nouvel opus sans avoir la première partie. Mais en regardant, Green Snake, on se rend compte que connaître la première partie aurait été bien mais les indices dans le film, suffisent à nous faire comprendre l'histoire car après tout, on est sur une toute nouvelle aventure. Pour pouvoir voir le 1er volet, il faudra attendre début 2022 et peut-être même dans les salles de cinéma. Alors, pourquoi sortir un film en 2021, alors que la sortie du 1er est prévue en février 2022.
Verta et sa soeur Blanca affronte le moine Fahai (et là problème, on ne connaît pas la vraie raison, indice peut-être dans le 1er film) et lors de ce combat, Blanca est capturée par la magie de Fahai tandis que Verta est envoyée dans un monde dystopique, où règne des guerres de clans, ce monde qui retient ses membres prisonniers tant qu'ils ne se sont pas détachés de leur obsession.
Force du film, si on a du mal à comprendre au départ pourquoi une telle introduction qui perd son spectateur en pensant (sûrement à raison) qu'il manque des explications à un tel combat, on se rend vite compte que ce méchant n'est qu'un catalyseur pour la réelle colère de Verta, la perte de sa sœur. Prisonnière de sa propre obsession, elle doit faire le chemin pour partir de sa prison.
Si dit comme ça, le synopsis semble simple, il est beaucoup plus complexe en surfant sur les méandres des émotions humaines, en cherchant à immortaliser différents combats à travers les guerres des clans, le simple scénario se transforme en un emmêlement de différents chemins dans lesquels il faut se retrouver. Très poétique dans sa façon d'immortaliser les processus de vie et de mort, le film apporte une réelle douceur à des sujets brutaux comme la colère, la haine, le déchainement, l'enfer, l'obsession ou encore la mort. Le film aborde différents thèmes dont certains moins exploités de façon réussie dans des œuvres cinématographique à l'instar de la réincarnation.
Le film concentre des effets graphiques superbes jusqu'au moindre détail, la rangée de sourcils tracé poil par poil, les déchirures des vêtements ou encore la retombée des cheveux mouillés. Le bestiaire est magnifiquement travaillé, avec un bonus sur les créatures de la gérante du marché mais aussi sur cette femme renarde qui a plus d'un tour dans son sac. Véritable fresque peinte mise en action par des scènes de combats épiques, on se perd facilement dans la lenteur du film. Cassé dans ses dynamiques, l'animé prône différentes allures dans la longueur, cherchant à donner indices sur les batailles internes et externes que livrent les principaux personnages. Sans s'ennuyer, on est quelques fois perdus avec eux. Par contre, rien n'est réellement tracé d'avance et on se plait à ne pas essayer d'anticiper une fin.
Un bon film, qui mériterait peut-être une meilleure note si j'avais vu le premier opus. A voir donc en 2022.
Note :