Le Voyage d'Edgar dans la forêt magique (1993) de Charles Grosvenor
Retour en enfance avec un film d'animation que je regardais étant jeune, il a fallu certaines recherches pour retrouver le nom de ce film avec les détails de souvenirs plutôt flous. Beaucoup moins connu que la sortie cette même année de "l'Etrange Noël de monsieur Jack", il ne reste pas moins que l'année 1993, n'est pas la meilleure année des sorties de films d'animation. Les petits personnages sont issus d'un conte gallois "Petite classe" sorti en 1989 et écrit par Rae Lambert, produit par la 20th Century Fox, le Voyage d'Edgar dans la forêt magique est un film d'animation d'une durée de 71 minutes.
Avant toute chose, il faut souligner que le titre français ne traduit pas du tout la réalité du film. Ainsi, Edgar n'est qu'un des trois personnages principaux et il n'existe en aucun cas une forêt magique. Le titre anglais "Once upon a forest" est déjà plus réaliste quoique très simple, une aventure dans une forêt.
La petite classe est composée d'Abigail la souris, Russell l'hérisson et d'Edgar la Taupe, ensemble ils apprennent à découvrir le monde avec le blaireau Cornélius. Lors d'une expédition dans la forêt, Cornélius se rend compte que quelque chose de grave est en train d'arriver, ils rentrent alors en grande hâte chez eux, mais un gaz mortel s'est répandu à la suite d'un accident de la route et a dévasté une partie de la forêt. La petite nièce de Cornélius, Michèle est intoxiquée. Pour la sauver, les trois amis partent à la recherche de plantes dans une autre forêt, plantes qui pourront sauver la petite.
Le synopsis est assez simple, ces créatures de la forêt, fragiles doivent traverser ce qu'il leur paraît un monde pour sauver leur amie. Ils vont donc être confronté à des chasseurs du monde animal (hibou) ou bien à la présence et à la nuisance de l'homme. Là où le film est très bien fait c'est par le développement des personnages et des mondes qu'ils rencontrent, ainsi chaque étape de leur épopée donne un ton différent au film. Le rythme de l'histoire est donc basé sur ces différents chapitre, mais le revers de la médaille c'est que le voyage est assez haché, il manque un peu de fluidité. Le film, contrairement à ce qui pouvaient se faire à l'époque se contente de seulement deux chansons, très simple, une pour l'émotion et l'autre pour une découverte musicale.
En réalité, c'est un film d'animation à la morale écologiste, nous pouvons leur faire beaucoup de mal et eux doivent s'adapter pour vivre. L'homme est perçu de plusieurs façon, le chauffard qui peut écraser les animaux, le responsable de disparitions d'espèce, les responsables des dégradations de la nature (gaz, goudron), ceux qui modifie la nature pour s'installer. Mais on a aussi, une belle image à la fin, celle d'une possibilité de vivre ensemble. Ce vivre ensemble c'est un peu la base du film, malgré les différences, on peut s'entendre. Ainsi, les trois aventuriers vont apprendre de leurs qualités et de leurs défauts pour s'entraider, se surpasser et passer les obstacles qui arrivent sur leur chemin afin de tous pouvoir vivre.
On replonge complètement dans l'animation originelle, sans les effets visuels que l'on connaît aujourd'hui. Les formes sont lisses, plates, la perspective est faible, il n'y a pas de détails et les couleurs sont beaucoup plus tranchées et sans nuances. Un retour en arrière qui fait un bien car retour aux sources, on a envie de se replonger dans les anciens longs métrages.
Ce n'est pas un grand film d'animation par contre ça reste une jolie animation pour un très jeune public. La note est indulgente car sensible à cette redécouverte d'enfance.
Note :