Un garçon nommé Noël (2021) de Gil Kenan
Film de Noël sorti en 2021, un peu refroidie par la bande annonce, je me suis laissée convaincre avec les critiques élogieuses de mon entourage et différents échos. Basé sur un livre pour enfant éponyme écrit par Matt Haig et publié en 2015, Un garçon nommé Noël, j'ai d'abord commencé la lecture très enfantine du livre avant de poursuivre par le visionnage de ce long métrage qui retrace les origines de la fête de Noël.
Nicolaï, surnommé Noël par sa défunte mère, jeune garçon vivant seul avec son père bucheron dans le fin fond de la Finlande du XVIIIème siècle, va être amené à se rendre dans le légendaire village des lutins, pour retrouver son père parti en quête d'espoir et de joie pour le royaume dans lequel ils vivent. Il fera l'aventure dans le grand froid, traversant les paysage du Grand Nord accompagné de sa souris qui parle Miika et un renne nommé Eclair. L'histoire de ce jeune garçon étant conté par une grand-mère venue garder ses petits-enfants un soir de Noël dans notre époque actuelle.
L'histoire en elle-même aurait pu être d'une très belle féérie bien que le sujet ait été déjà mainte fois exploité mais on ne se lasse jamais de se laisser emporter par la magie de Noël. Le film présente, un affiche plutôt intéressante avec de jolis noms, Maggie Smith ("Harry Potter", "Mort sur le Nil") qui retrouve Jim Broadbent ("Harry Potter"), à leurs côtés on a Toby Jones ("Hunger Games", "Jurassic World"), Kristen Wiig ("Wonder Woman 1984") et enfin Sally Hawkins ("La forme de l'eau"). Le personnage principal du jeune garçon pauvre mais riche d'espoir est interprété par un jeune inconnu Henry Lawfull qui signe son premier rôle dans un long métrage et donnant au jeune Nicolaï, la caractéristique l'innocence de l'enfance.
Mais là s'arrête la magie du film, on tombe dans une niaiserie sans nom, une écriture de synopsis sans panache ni féérie et présentant des incohérences et invraisemblances incroyables. Ainsi un enfant dénutri est capable de survivre à un voyage dans le grand froid pendant plusieurs jours, lui qui croit en tout et qui est plein d'espoir ne peut pas voir le village des lutins alors que les adultes désabusés par les conditions de vie le peuvent. Certes, est suivi la trame du livre mais certaines fois, il est bon de donner un ton plus crédible à une histoire ou d'y ajouter une touche de magie pour faire passer la pilule. Ici, rien de tout cela, juste des plans et des séquences qui s'emboitent plutôt mal, sur des effets spéciaux moyens avec en prime une communauté de lutins laissée sur le carreau du kitsch.
On s'ennuie du début à la fin, la réalisation pousse tellement sur les sentiments qu'on ne les ressent pas (les séquences avec le père ou tante Carlotta), les acteurs sont quasiment tous mauvais dans une interprétation trop stéréotypés, l'humour est grotesque, les décors sont inopérants et aucune magie n'opère ce qui est assez paradoxal pour créer les origines d'une des fêtes les plus belle. Ce n'est sans parler, que tout est écrit est cousu de fil blanc, on s'attend à toute l'aventure et à toutes les péripéties. Heureusement on a des paysages magnifiques qui nous font nous plonger dans le grand froid, des jolis paysages de cartes postales qui font un peu voyager.
Mon conjoint, très très bon public à ainsi très bien résumé le film : sur 1h40 de film, environ 10 minutes sont bien faites. Ce qui laisse franchement à désirer surtout que ce dont il parle est la partie qui se passe à notre époque.
Note :