Veuillez nous Excuser pour la Gêne Occasionnée (2023) de Olivier Van Hoofstadt

Nouveau film du belge Olivier Van Hoofstadt après le délire "Dikkenek" (2006), le polar "Go Fast" (2008) et la comédie policière "Lucky" (2020). Ce sont les producteurs qui ont proposé au cinéaste ce projet, et qui a donc repris à son compte cette histoire en collaboration avec le scénariste originel Frédéric Jurie qui a écrit auparavant les scénarios des films "Hollywoo" (2011) de Frédéric Berthe et Pascal Serieis puis "Ma Famille t'adores Déjà" (2016) de Jérôme Commandeur et Alan Corno... Sébastien, contrôleur de train consciencieux et professionnel rêve d'être muté dans le sud de la France. Mais pour valider sa mutation il doit effectuer un dernier trajet de routine sous la supervision d'une inspectrice et pas de chance pour lui, il s'agit de Madeleine inspectrice légèrement sociopathe avec qui il ne s'entend pas. Forcément cette mauvaise nouvelle n'est que le début d'un voyage qui avait tout d'une formalité et qui va devenir le pire de sa courte expérience professionelle... 

Le contrôleur est incarné par le comique Artus vu récemment dans "Apaches" (2023) de Romain Quirot et "Un Homme Heureux" (2023) de Tristan Séguéla, puis retrouve après "Le Sens de la Famille" (2021) de Jean-Patrick Benes et "38°5 Quai des Orfèvres" (2023) de Benjamin Lehrer son partenaire Nicolas Lumbreras vu dans "Maigret" (2022) de Patrice Leconte et "Irréductible" (2022) de et avec Jérôme Commandeur, il retrouve aussi après "Za"Zaï Zaï Zaï" (2020° de François Desagnat l'actrice Louise Coldely vue dans "Menteur" (2022) de Olivier Baroux et "Mon Héroïne" (2023) de Noémie Lefort, Benjamin Tranié humoriste dans son premier rôle au cinéma, Bérangère McNeese aperçue dans "La Troisième Guerre" (2021) de Giovanni Aloi et "On est Fait pour s'Entendre" (2021) de et avec Pascal Elbé, Philippe Duquesne vu entre autre dans "L'Homme Parfait" (2022) de Xavier Durringer, "Le Principal" (2023) de Chad Chenouga ou "Alibi.Com 2" (2023) de et avec Philippe Lacheau, Jean-Luc Couchard qui retrouve son réalisateur après "Dikkenek" (2005) à l'instar de l'humoriste Laura Laune après "Lucky" (2020), tous deux retrouvant aussi respectivement Artus après "Apache" (2023) pour lui et "Brutus vs César" (2020) de et avec Kheiron pour elle, puis enfin n'oublions pas l'inspectrice joué par Elsa Zylbertsein vue dans "Simone, le Voyage du Siècle" (2022) de Olivier Dahan et "Club Zero" (2023) de Jessica Hausner... Le film débute avec un prologue original tout juste assez amusant et touchant pour faire mouche. Le début du film (avant le départ du train) fait une mise en place de l'intrigue et une présentation des protagonistes efficace avec des personnages déjà haut en couleur entre un gamin pourri gâté, une inspectrice nymphomane, un chauffeur taciturne, un vétérinaire mytho ou encore une femme enceinte déjà indigne... etc...

Le rythme est soutenu dès les premiers instants avec des gags nombreux et souvent drôles. Du gamin qui bouscule la chaise longue en plein accouchement express aux clichés racistes en passant par la tirade "Cyrano", l'hystérique qui appelle au calme sans compter les situations aussi incongrues que grotesques. Tout n'est pas spécialement très subtil mais dans le genre comédie délirante ça reste très drôle oscillant entre les styles d'humour et gagnant aussi beaucoup grâce à une osmose assez jouissive entre les personnages/ acteurs. Le réalisateur tape un peu sur tout le monde des gauchos écolos donneurs de leçon, aux enfants rois en passant par les petits chefs et forcément le flic fou de la gâchette (facile...). Le délire dépasse peut-être les bornes dans son dernier acte où la caricature est plus facile, avec des gags plus rares ou moins drôles et plus de longueurs... On sent que trouver la conclusion a été plus laborieuse. Néanmoins, les dialogues sont très réussis et participent grandement à l'humour, on adore la belgitude un peu folle et en prime un atout aussi fun qu'hilarant avec une Elsa Zylberstein épatante. Un très bon moment à défaut d'être au taquet jusqu'au bout.

Note :