Highway 65 (2024) de Maya Dreifuss

par Selenie  -  7 Août 2024, 14:14  -  #Critiques de films

Troisième long métrage de l'israélienne Maya Dreifuss après "Hahi Shehozeret Habaita (2013) et "Héroïne" (2016)... Quelques mois après sa mutation d'office de Tel Aviv à la petite ville d'Afula, Daphna, brillante enquêtrice, découvre un téléphone abandonné qui s'avère appartenir à Orly Elimelech, ancienne reine de beauté connue pour ses liens avec la puissante famille Golan. Orly est introuvable et pourtant personne ne semble s'inquiéter de cette disparition. Daphna se lance à corps perdu dans cette recherche mais doit composer avec une ville qui lui reproche avant tout d'être une femme indépendante, célibataire et sans enfants de surcroît... 

L'enquêtrice est incarnée par Tali Sharon vue dans le film "Harmonia" (2016) de Ori Sivan et dans quelques séries TV dont "Sad City Girls" (2021). Citons ensuite Idan Amedi surtout connu pour la série TV "Fauda" (2015-2023) après laquelle il retrouve sa partenaire Boaz Konforty "Fauda" (2015-2019) puis Igal Naor après "Fauda" (2017) et vu surtout dans des films comme "Le Balcon des Femmes" (2016) de Emil Ben-Shimon, "La Promesse" (2017) de Terry George ou "Stratton" (2017) de Simon West et retrouve après "Maktub" (2017) de Oled Raz l'actrice Anastasia Fein, puis citons encore Sara Von Schwarze vue dans "Sad City Girls" (2021) et Dikla vue dans "Cahiers Noirs" (2022) de et avec Shlomi Elkabetz... On devine d'emblée que cette policière (enquêtrice plutôt !) vient d'être mutée, et on devine que c'est disciplinaire. Policière têtue, femme célibataire et indépendante, là voilà dans une petite ville de province où les gens s'interrogent plus sur son célibat et l'absence d'enfant à son âge plutôt qu'à la disparition d'une jeune femme.

Dès le départ de l'enquête on a deux faits certains, le ou les coupables sont de la belle-famille, mais que l'enquête ne tient pas la route une seule fois tant tout repose sur de simples suppositions puis sur des actions-réactions de la policière toutes plus illégales ou invraisemblables les unes que les autres... ATTENTION SPOILERS !... la policière s'accapare le téléphone de la "victime" sans sceller, elle accuse sans preuves et suppose toujours juste (est-elle medium ?!), drague un suspect, couche pour des infos... FIN SPOILERS !... L'enquêtrice, bien que magnifiquement interprétée par Tali Sharon qui définit un type de femme loin des paramètres habituels, est une policière qui agit bizarrement trop souvent en marge pour être crédible dans son enquête. C'est le B.A.BA mais il manque des preuves tangibles, au moins une. Heureusement il y a Daphna/Sharon, et surtout un climax aussi anxiogène que contemplatif appuyé par une canicule  qui ne semble touché que l'héroïne, puis on aime l'ambiguité des autres personnages même si on aurait aimé un propos féministe (avec sa supérieure notamment) plus pregnant ou plus assumé. En conclusion, un thriller socio-psychologique assez prenant mais qui manque cruellement d'une enquête plus solide et crédible pour convaincre pleinement.

 

Note :  

11/20

 

Pour info bonus, Note de mon fils de 15 ans :               

10/20
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