Mufasa : le Roi Lion (2024) de Barry Jenkins

par Llowenn  -  31 Janvier 2025, 13:52  -  #Critiques de films

Mon retour dans les salles obscures après une longue absence se fait avec ce film très attendu de 2024, suite au succès en 2019 du Roi Lion de Jon Favreau. Sous la direction de Barry Jenkins, Mufasa : Le Roi Lion nous offre un joli prequel.

 

Mufasa devient orphelin à la suite d'une tragédie. Son parcours d'errance va le conduire à rencontrer Taka, fils d’un roi de tribu avec qui il va grandir. L’arrivée d’une tribu rivale amène les deux « frères » à partir à la recherche d’une terre promise, tout en devant affronter leur ennemi, avec l’aide d’amis rencontrés au cours de leur aventure.

 

Le film se base sur une histoire racontée par Rafiki à la fille de Simba et Nala, Kira, accompagnée de ses deux compères bien connus : Timon et Pumba. L’introduction des personnages du précédent film, et l’implication d’un personnage d’un film à venir, est une excellente idée. L’attachement du spectateur aux personnages comme Timon et Pumba repose en grande partie sur le passif que ces personnages ont avec le public, bien que ceux-ci soient quelque peu sous-exploités dans ce film. Quant à l’arrivée de Kira, on se demande immédiatement si Le Roi Lion 2 pourrait voir le jour, avec la jeune lionne comme personnage principal. Le spectateur se laisse prendre émotionnellement au jeu de cette narration, qui alterne habilement entre le passé et le présent.

Le scénario de l’histoire de Mufasa reste assez classique pour un Disney : des tragédies, la perte d’un ou plusieurs parents, qui vont façonner le destin des deux lions, Mufasa et Taka. La rencontre improbable avec des personnages secondaires, que l’on retrouve du film précédent, va pousser les deux compagnons vers leurs destinées respectives. Ensuite, un grand méchant se profile, avec ses peurs, ses trahisons, et un final émouvant.

Mais ce qui fait la véritable richesse de ce film, c’est la relation entre les deux jeunes lions, et vers quoi Taka va inévitablement se tourner. Les liens entre les deux films deviennent de plus en plus évidents au fur et à mesure du récit, et l’on commence à percevoir toute l’ambiguïté des relations entre ces deux « frères ». Évidemment, il y a quelques écueils dans leur relation, qu'on aurait aimé plus subtilement développée, ainsi que quelques incohérences dans le scénario. Cependant, elles sont pardonnables, car on se laisse complètement entraîner dans le conte de Mufasa, et de fait, dans sa légende.

Le réalisme des effets spéciaux est poussé encore plus loin qu'en 2019. Cette fois, les expressions des animaux sont moins figées. L'ensemble donne une drôle d'impression : d’un côté, on pourrait regretter le fait que ce ne soit que de l'image de synthèse, de l’autre, on se retrouve plus proche de l'animation avec ces expressions plus détaillées. Le cœur et la raison balancent... Les décors créés sont spectaculaires, et l'épopée que l'on vit est magnifique. Un plus gros point négatif, qui fait clairement baisser la note : les chants sont assez présents, et clairement, j'en déconseille la version française.

Une fresque épique, agréable et émouvante, qui joue clairement la carte de la nostalgie, et c'est un pari gagné. On se laisse complètement porter, on se laisse submerger. À voir et à revoir.

 

Avis de Selenie ICI !

 

Note :                 

17/20

 

Mufasa : le Roi Lion (2024) de Barry Jenkins
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