9 mois ferme (2013) de Albert Dupontel
5ème long métrage de l'excellentissime Albert Dupontel, sans jamais trébucher réellement il offre le plus souvent des univers aussi personnel que jouissif... Et avec ce dernier film il persiste et signe avec une comédie corrosive. Il a eu l'idée de cette histoire après avoir vu le très bon documentaire "10ème chambre - instants d'audience" (2003) de Raymond Depardon... Un documentaire qui l'a aidé pours on scénario et auquel il a "volé" l'interprète Michelle Bernard-Requin, véritable juge déjà présente dansle documentaire, qui a servi de conseillère technique (pour la véracité et la cohérence des procédures judiciaires) et qui joue également dans le film la présidente du tribunal dans le film...
Bref un paramètre non négligeable au vu du délire juridique dans lequel Dupontel balance la pauvre Sandrine Kiberlain... Celle-ci incarne un juge à l'air sévère, dont la solitude semble la pousser à vivre boulot ; D'ailleurs bien lui a pris de choisir cette actrice plutôt que "... une petite brune agressive, pas une grande blonde tendre..." . Le récit qui conte l'incroyable destin croisé d'un juge et d'un criminel globophage vaut le détour. Le scénario est une merveille, entre les murs de Justice Dupontel délivre une histoire parfosi touchante (malgré tout) mais surtout offre des scènes hilarantes et tonitruantes, un humour aussi noir que cynique mais toujours avec uen certaine tendresse pour ses personnages. Outre Dupontel-Kiberlain il faut savourer le jeu de maitre Trolos interprété par Nicolas Marié, excellent avocat bégayeur !... En prime des guests énormes, cherchez Jan Kounen et Gaspard Noé, Yolande Moreau et surtout Terry Gilliam !... Juste un petit bémol pour la toute fin à la fois trop sage et trop abrupte. Tourné au sein même du Palais de Justice de Paris, cette histoire surréaliste (mais non impossible !) est un bijou. Ceux qui ont aimé Dupontel avant adoreront celui-là.
Note :