Augustine (2012) de Alice Winocour
L'histoire est tirée d'une histoire vraie, Augustine aurait été patiente entre 1873 et 1885, mais problème, Charcot commença ses soins par l'hypnose qu'en 1878... Juste un détail j'en conviens... Dès le début on pense au film "A dangerous method" (2012) de David Cronenberg, mais loin d'en être un contre-exemple il forme deux visions qui se complètent plutôt bien (Freud ayant été élève de Charcot notamment).
Mais Alice Winocour réalise un film naturaliste sur le monde de l'hôpital de la Salpêtrière... Décevant d'un certain point de vue puisque la réalisatrice a affirmé vouloir justement s'éloigner du naturalisme pour aller vers un côté plus fantastique ?! Franchement pas une once de fantastique dans ce film, on est clairement dans un film intimiste et réaliste. Les acteurs sont tous parfaits, Lindon est juste impeccable tandis que Soko impressionne. Le seul défaut important vient du jeu de séduction entre Charcot et sa patiente qui semble être au coeur du film, et qui, pourtant ne prend jamais sa place dans le scénario. En se focalisant trop sur la reconstitution (superbe soit dit en passant) il a été oublié la tension érotique qui ne s'éveille que trop tardivement. Le "jeu" de séduction et de trouble s'efface trop devant l'expérience médicale. Dommage... Néanmoins le film reste une belle réussite pour un premier film prometteur. Les autres qualités évidentes du film emporte l'adhésion, c'est un beau et bon film.
Note :