Dark Horse (2012) de Todd Solondz
Retour du réalisateur Poils à gratter de la middle class américaine avec un film certe original dans la forme mais au final moins acerbe et pas toujours très compréhensible.La première difficulté est qu'on passe de l'empathie à l'antipathie pour son héros ; un "Tanguy" à l'américaine en sommes, à l'embonpoint prononcé, très immature sur tous les points...
Heureusement Solondz évite les écueils de certains de ses collègues comme Larry Clark ou Greg Araki (omniprésence de la branlette par exemple) et se penche plus sur une vraie psychologie, mise en valeur par des interprètes parfaits notamment les parents désabusés et fatalistes et une Selma Blair touchante en dépressive paumée. Le bémol vient surtout du scénario et du montage qui jouent avec les rêves fantasmés du personnage principal, on ne suit pas toujours très bien le sens de tout ça (pourquoi une telle présence de la secrétaire ?!). De la mélancolie sarcastique dans une histoire touchante mais qui reste bancale car mal construite et peu attrayante.
Note :