Décès d'un nabab : Dino de Laurentiis
Nous venons d'apprendre le décès d'un nabab, d'un géant de la production du cinéma mondial. Dino de Laurentiis est décédé ce 11 novembre 2010 à l'âge canonique de 91 ans.
De son vrai prénom Agustino, Dino De Laurentiis est né en 1919 en Campanie (Italie) d'un père fabriquant de pâtes qu'il lui arrivera de vendre dans la rue. Il pense devenir acteur et pour ça il s'inscrit au Centre de cinéma expérimental de Rome où il apprend en étant accessoiriste ou assistant-réalisateur. Il n'a lors que 17 ans. Il travaille ensuite pour Lux Films au sein de laquelle il se fait un nom. Pas encore 20 ans il finance "L'amore canta" (1941) de Ferdinando M. Foggioli qui est donc le premier film d'une carrière longue et fructueuse.
En 1946 il décide de voler de ses propres ailes en créant Dino De Laurentiis Cinematographica pour se consacrer essentiellement à la production. Il participe à l'explosion du cinéma italien d'après-guerre en s'associant parfois avec l'autre grand producteur italien Carlo Ponti.
Il commence par produire des films du néo-réalisme italien comme "Riz amer" (1949) de Giussepe de Santis qui révélera le sex-symbol Silvana Mangano (photo du film ci-dessus avec Silvana 3ème en partant de la droite) qu'il épousera la même année pour 40 ans de mariage. "Riz amer" est aussi son premier vrai succès autant critique que public.
Il produit Alberto Lattuada, Riccardo Freda, Mario Mattoli avec un bon nombre de films d'aventure. Il produit "Europa 51" (1953) de Roberto Rosselini avec sa compagne d'alors Ingrid Bergman. Ce film avec une star internationale et son succès ouvre des perspectives plus larges à De Laurentiis qui va voir le nombre de ses succès augmenter.
Entre 1953 et 1955 il produit de grands films comme entre autres "La belle romaine" de Luigi Zampa, "La Strada" de Fellini véritable chef d'oeuvre (photo ci-dessus) et "L'or de Naples" de De Sica.
Grâce à cette belle série lui donnent l'opportunité de s'ouvrir à l'international en produisant avec le plus gros budget de l'histoire "Guerre et Paix" (1956) de King Vidor avec Audrey Hepburn, Mel Ferrer et Henry Fonda.
Le succès mitigé font que De Laurentiis revient un temps en Italie. Il produit encore Lattuada et Fellini mais aussi "Barrage contre le Pacifique" (1957) du réalisateur français René Clément dont le premier rôle est tenu par son épouse Sivana Mangano.
Au début des années 60 il construit ses propres studios dit "Dinocitta" près de Rome qui serviront notamment à des projets ambitieux tels que "Barabbas" (1962) de Richard Fleisher, "La bible " (1966) de John Huston et "Waterloo" (1972) de Sergueï Bondartchouk.
Outre la production italienne (tous les grands réalisateurs italiens sont au moins été produit une foispar De Laurentiis) Dino De Laurentiis finance aussi des réalisateurs français. Après René Clément il produit "Pierrot le fou" (1965) de J.L. Godard et "Barbarella" (1968) de Roger Vadim. Il produit aussi pour Hollywood outre Huston et Fleisher il produit aussi "La bataille des Ardennes" (1965) de John Guillermin.
L'âge d'or du cinéma italien est passée, c'est la crise De Laurentiis doit fermer "Dinocitta" au début des années 70. Après la production franco-italienne "Cosa Nostra" (1972) de Terence Young sortit dans l'ombre du "Parrain" de Coppola il choisit un nouveau départ qu'il prend en s'installant à Hollywood.
Il produit alors des films aussi divers et variés que "Serpico" (1974) de Sidney Lumet, "Un justicier dans la ville" (1974) de Michael Winner, "Les 3 jours du condor" (1975) de Sydney Pollack, "King Kong" (1976) de John Guillermin, "L'argent de la vieille" (1977) de Luigi Comencini, "L'oeuf du serpent" (1977) de Ingmar Bergman...
Il passe des productions commerciales aux productions plus pointues de façon régulière. Il privilégie de plus en plus les adaptations de livre avec pourtant des réussites très mitigées notamment dans les années 80.
Cette décennie est pourtant marquée par de bons débuts avec les succès de "Ragtime" (1981) de Milos Forman, "Conan le barbare" (1982) de John Milius, "Dead zone" (1984) de David Cronenberg mais les adaptations fantastiques et de science-fictions sont des déceptions. C'est le cas pour "Flash Gordon" (1981) de Mike Hodges et surtout "Dune" (1985) de David Lynch qui coutera cher malgré le chef d'oeuvre de Michael Cimino qui sort la même année "L'année du dragon" (1985).
Les années 80 marque son intérêt pour Hannibal Lecter puisqu'il produit la première adaptation de la saga "6ème sens" (1986) de Michael Mann dont il produira le remake "Dragon rouge" (2002) de Brett Rattner. A l'exception de "Le silence des Agneaux" Dino De Laurentiis produit tous les films avec Hannibal.
Les années 90 marquent le pas, Dino De Laurentiis est toujours là mais le nombre de ses productions se raréfient.
Si ses trois derniers films (dont le dernier "Hannibal..." et "La dernière légion") sont des navets Dino De Laurentiis n'en demeure pas moins un géant du septième art.
Avec plus de 160 films produit dont 38 films nommés aux Oscars Dino De Laurentiis aura marqué le cinéma de son empreinte. Un autre grand qui nous quitte...
De son vrai prénom Agustino, Dino De Laurentiis est né en 1919 en Campanie (Italie) d'un père fabriquant de pâtes qu'il lui arrivera de vendre dans la rue. Il pense devenir acteur et pour ça il s'inscrit au Centre de cinéma expérimental de Rome où il apprend en étant accessoiriste ou assistant-réalisateur. Il n'a lors que 17 ans. Il travaille ensuite pour Lux Films au sein de laquelle il se fait un nom. Pas encore 20 ans il finance "L'amore canta" (1941) de Ferdinando M. Foggioli qui est donc le premier film d'une carrière longue et fructueuse.
En 1946 il décide de voler de ses propres ailes en créant Dino De Laurentiis Cinematographica pour se consacrer essentiellement à la production. Il participe à l'explosion du cinéma italien d'après-guerre en s'associant parfois avec l'autre grand producteur italien Carlo Ponti.
Il commence par produire des films du néo-réalisme italien comme "Riz amer" (1949) de Giussepe de Santis qui révélera le sex-symbol Silvana Mangano (photo du film ci-dessus avec Silvana 3ème en partant de la droite) qu'il épousera la même année pour 40 ans de mariage. "Riz amer" est aussi son premier vrai succès autant critique que public.
Il produit Alberto Lattuada, Riccardo Freda, Mario Mattoli avec un bon nombre de films d'aventure. Il produit "Europa 51" (1953) de Roberto Rosselini avec sa compagne d'alors Ingrid Bergman. Ce film avec une star internationale et son succès ouvre des perspectives plus larges à De Laurentiis qui va voir le nombre de ses succès augmenter.
Entre 1953 et 1955 il produit de grands films comme entre autres "La belle romaine" de Luigi Zampa, "La Strada" de Fellini véritable chef d'oeuvre (photo ci-dessus) et "L'or de Naples" de De Sica.
Grâce à cette belle série lui donnent l'opportunité de s'ouvrir à l'international en produisant avec le plus gros budget de l'histoire "Guerre et Paix" (1956) de King Vidor avec Audrey Hepburn, Mel Ferrer et Henry Fonda.
Le succès mitigé font que De Laurentiis revient un temps en Italie. Il produit encore Lattuada et Fellini mais aussi "Barrage contre le Pacifique" (1957) du réalisateur français René Clément dont le premier rôle est tenu par son épouse Sivana Mangano.
Au début des années 60 il construit ses propres studios dit "Dinocitta" près de Rome qui serviront notamment à des projets ambitieux tels que "Barabbas" (1962) de Richard Fleisher, "La bible " (1966) de John Huston et "Waterloo" (1972) de Sergueï Bondartchouk.
Outre la production italienne (tous les grands réalisateurs italiens sont au moins été produit une foispar De Laurentiis) Dino De Laurentiis finance aussi des réalisateurs français. Après René Clément il produit "Pierrot le fou" (1965) de J.L. Godard et "Barbarella" (1968) de Roger Vadim. Il produit aussi pour Hollywood outre Huston et Fleisher il produit aussi "La bataille des Ardennes" (1965) de John Guillermin.
L'âge d'or du cinéma italien est passée, c'est la crise De Laurentiis doit fermer "Dinocitta" au début des années 70. Après la production franco-italienne "Cosa Nostra" (1972) de Terence Young sortit dans l'ombre du "Parrain" de Coppola il choisit un nouveau départ qu'il prend en s'installant à Hollywood.
Il produit alors des films aussi divers et variés que "Serpico" (1974) de Sidney Lumet, "Un justicier dans la ville" (1974) de Michael Winner, "Les 3 jours du condor" (1975) de Sydney Pollack, "King Kong" (1976) de John Guillermin, "L'argent de la vieille" (1977) de Luigi Comencini, "L'oeuf du serpent" (1977) de Ingmar Bergman...
Il passe des productions commerciales aux productions plus pointues de façon régulière. Il privilégie de plus en plus les adaptations de livre avec pourtant des réussites très mitigées notamment dans les années 80.
Cette décennie est pourtant marquée par de bons débuts avec les succès de "Ragtime" (1981) de Milos Forman, "Conan le barbare" (1982) de John Milius, "Dead zone" (1984) de David Cronenberg mais les adaptations fantastiques et de science-fictions sont des déceptions. C'est le cas pour "Flash Gordon" (1981) de Mike Hodges et surtout "Dune" (1985) de David Lynch qui coutera cher malgré le chef d'oeuvre de Michael Cimino qui sort la même année "L'année du dragon" (1985).
Les années 80 marque son intérêt pour Hannibal Lecter puisqu'il produit la première adaptation de la saga "6ème sens" (1986) de Michael Mann dont il produira le remake "Dragon rouge" (2002) de Brett Rattner. A l'exception de "Le silence des Agneaux" Dino De Laurentiis produit tous les films avec Hannibal.
Les années 90 marquent le pas, Dino De Laurentiis est toujours là mais le nombre de ses productions se raréfient.
Si ses trois derniers films (dont le dernier "Hannibal..." et "La dernière légion") sont des navets Dino De Laurentiis n'en demeure pas moins un géant du septième art.
Avec plus de 160 films produit dont 38 films nommés aux Oscars Dino De Laurentiis aura marqué le cinéma de son empreinte. Un autre grand qui nous quitte...
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