La petite venise (2012) de Andrea Segre
Magnifique couple interprété par Rade Serbedzjia (une gueule d'origine yougoslave bien connu des action movie, comme quoi !) et Zhao Tao (fidèle du chinois Jia Zhang Ke, réalisateur de film docu-fiction) offre une performance magique malgré une difficulté origine-âge pas simple.
Sans être hyper originale le réalisateur italien (originaire de la vénétie) s'approprie des références pour mettre en scène un film très personnel dont le réalisme ne souffre pas d'un côté docu trop balisé. Il filme la vénétie en occultant Venise pour mieux montrer l'autre face d'une Italie moins touristique mais peut-être plus typique. Une photo superbe arase dans le bon sens l'absence carte postale habituelle. Des scènes somptueuses et des acteurs épatants font de ce film un petit bijou. Cependant la fin laisse un goût amer, vite expédié et nous frustrant d'un minimum d'émotion sur des scènes qu'on espérait. Laisser tomber les blockbusters médiocres du moment pour ce petit film aussi poétique que réaliste. Dans le genre ce film est un mixte séduisant entre le cinéma néo-réaliste italien des années 40-50 et de Ken Loach.
Note :