Léa (2011) de Bruno Rolland
Après 3 courts métrages remarqués "Léa" est le premier long métrage de l'ancien directeur du festival Les rencontres Internationales Henri Langlois. Bruno Roland donc, réalise un premier film qui se veut très réaliste et se sert d'une mise en scène sobre, directe et franche qui colle au sujet malgré un côté aseptisé qui frôle l'inertie.
Le concept se trouve une raison dans l'actualité des étudiantes prostituées comme on a déjà pu le voir avec "Elles" de Malgorta Szumowska sortit en début d'année. Mais au final ce thème est un prétexte car l'héroïne est avant tout paumée, juste paumée, ce qui donne déjà moins de corps à l'histoire. En effet on comprend vite qu'il ne se passe pas grand chose. Le film est un mixte entre la classe de Bertrand Bonello ("L'apollonide" et "Le pronographe") et le porno vomito-chic de Jean-Claude Brisseau ("Choses secrètes" et "A l'aventure"). La BO n'aide pas car quasi inexistante. Il reste comme valeurs sûres les acteurs. Aux côtés de Anne Azoulay (belle révélation et co-scénariste) il ya des seconds rôles vraiment superbes avec Ginette Garcin et Eric Elmosnino. Un film auquel il manque juste un peu plus de densité.
Note :