Malavita (2013) de Luc Besson
D'après le roman éponyme de Tonino Benacquista (aussi scénariste avec Jacques Audiard) Luc Besson se fait plaisir comme un gosse en invitant Robert De Niro dans une comédie hommage aux films de mafia... Evidemment les références sont légions (en premier lieu "Les Affranchis") et on est à l'avance dans un plaisir coupable. De plus co-produit par Martin Scorcese le film veut se donner un maximum de crédit avec en prime une Michelle Pfeiffer pétillante, en couple inédit (jamais été ensemble sur un platerau malgré deux autres films en commun) avec sieur De Niro. Il semble que le petit plus soit le choc des cultures...
Et c'est là le premier et plus gros problème... Que ce soit en VO ou en VF il semble que cette famille américaine et les bosn gaulois parlent la même langue et s'entendent parfaitement. En VO notamment j'ai r arement vu autant de français (écoliers, commerçant, grandpère.. etc et toutes couches sociales confondues) parler aussi bien anglais ! Sans compter que cette famille ricaine parle très mal français, même les deux gosses, pourtant il semble avoir vécu déjà un certain temps en France (Paris et Côte d'Azur)... Choc des cultures limités donc aux poncifs éculés... Outre "Les affranchis" on reconnait quelques bonnes gueules ciné-mafieuses. Luc Besson par contre prend moins de risque dans la mise en scène (surtout, bizzarement dans les scènes d'action) et s'accommode du minimum syndical. Si la première partie reste savoureuse avec notamment deux gosses infernaux la second epartie est déjà plus violente et sombre. Quelques mauvaises idées comme l'amourette de la fille ou le message pseudo-écolo via une eau marron, deux idées médiocres qui prennent trop de place. Quelques bonnes idées comme les gamins qui trouvent leur place d'un certaine façon à l'école (mais pas mené jusqu'au bout malheureusement)... Bref un comédie policière sympathique à défaut d'être une grande réussite. Un plaisir coupable qui ne mérite pas un tel désaveu général. Un film film qui subit une réputation basée sur le capital antipathique de son réalisateur. Ce qui me donne envie de monter un peu la note pour faire contre-balancer un peu...
Note :