Godzilla (2014) de Gareth Edwards
Gareth Edawrds avait signer l'une des plus belles surprises SF avec "Monsters" (2010), la logique a voulu que Hollywood lui fasse un pont d'or pour faire revivre le mythique monstre vu pour la première fois en 1954 sous l'oeil de Ishirô Honda... Après la denrière adaptation médiocre de Roland Emmerich (1998) ce remake est salutaire (pour une fois) avec un réalisateur au style certain, il l'a prouvé. Les premiers échos sur la cinésphère semble donner raison... Malheureusement le désastre de 98 a dû mettre en ébullition les désirs et finalement force est d'avouer que c'est à la fois une réussite (car meilleur que la verison précédente) mais que c'est aussi un film un peu surestimé (au vu des critiques dithyrambiques)...
Le plus gros problème réside dans le fait qu'on aurait pu attendre du réalisateur de "Monsters" un peu plus d'originalité dans l'écriture de ses personnages. Si les acteurs font leur job (Juliette Binoche seulment en guest-star de luxe) leurs rôles sont l'archétypes de ce qu'on voit partout dans ce genre de film... Evidemment la jeune épouse est infirmière, le fiston est évidemment miliatire et croit son papa fou... Etc... Devant la pauvreté des personnages il aurait alors fallu laisser la place à Godzilla et aux Mutoh alors que la plupart du temps le montage coupe leurs scènes pour revenir aux personnages dans des scènes pas toujours très passionnantes. L'excellence vient des monstres ; Godzilla est énorme, rustique, il revient aux sources avec la modernité nécessaires. Les Mutoh sont un mixte décapant (sans doute pas assez organique malgré tout) entre Alien et les arachnides de "Starship Troopers"... Quelques petits détails peuvent heurter (les actions multiples pendant le minuteur de 25mn par exemple)... Pour contrebalancer il faut saluer le nouveau point de vue, le nucléaire reste secondaire et le message reste que la nature sera toujours plus forte et veillera à un juste retour des choses. Les combats des monstres sont déments et impressionnants, manquant cependant de souffle car coupés de façon trop élatoire par des scènes "humaines" convenues. En résumé ce blockbuster est bien supérieur à son prédécesseur mais on aurait aimé un vrai Gareth Edwards plutôt q'un classique hollywoodien.
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 12 ans :