Blow-Up (1967) de Michelangelo Antonioni
Adapté d'une nouvelle, "Les fils de la vierge" de Julio Cortazar,"Blow Up" permet à Antonioni d'obtenir la Palme d'Or 1967 après n'avoir reçu "que" le Prix du Jury pour "L'Avventura" (1960). Terence Stamp devait tenir le rôle principal avant d'être remplacé par son sosie David Hemmings. Ce dernier n'est pas encore très connu, le film changera tout comme pour sa partenaire Vanessa Redgrave alors plus connue sur les planches. On remarquera également la toute jeune Jane Birkin, qui sera à l'origine du scandale outre-Manche puisqu'elle sera la première femme entièrement nue à apparaitre dans un film britannique (soyez rassuré on ne voit rien !).
Hemmings incarne un photographe de et à la mode (inspiré de David Bailey), imbu de sa personne il s'aperçoit qu'il a pris en photo ce qui semble être un meurtre. "Blow-Up" est avant tout une oeuvre très inscrit dans les sixties, les décors, costumes et la BO magnifique sont un témoignage d'une époque. La BO est due au jazzman Herbie Hancock (ex du quintet de Miles Davis) mais on retiendra surtout la scène mythique des Yardbirds dans laquelle on reconnaitra Jimmy Page (et futur Led Zeppelin). Finalement ce meurtre est assez secondaire, s'il reste le fil conducteur on suit surtout le photographe star dans ses errances diverses alors qu'il est de plus en plus obnubilé par ses potographies "témoins". Blow-up signifie agrandissement en français, il peut aussi vouloir dire explosion. Mais la plus belle scène du film reste la dernière, où l'illusion fait tout un symbole. Un grand film qui inspirera De Palma pour "Bow-Out" (1981), mais qui finalement marque surtout les esprits en quelques scènes (la 1ère séance photo, la "bataille" avec les 2 groupies, les mimes... etc...).
Note :