Shaun le mouton (2015) de Mark Burton et Richard Starzak
Les Studios Aardman reviennent en adaptrant la série animée "Shaun le mouton", une série culte de 120 épisodes de 7mn, ajoutée à un "spin-off" "Shaun aux jeux olympiques" de 21 épisodes (sortis pour les JO de Londres of course). Shaun est apparu pour la première fois dans un film Aardman "Wallace et Gromit : rasé de près" (1995) où le mouton se fit appeler Shaun en rapport avec le mot anglais shorn qui veut dire tondu... Aardman se sont fait une spécilaité des films d'animation en pâte à modeler, outre les "Wallace et Gromit" citons l'excellent "Chicken Run" (2000) et le récent "Pirates ! bons à rien mauvais en tout" (2012).
Cette fois Shaun passe au long métrage, passer de 7mn à 85mn n'est pas chose aisée, d'autres se sont cassés les dents (on pense surtout aux comiques tv et sketchs). Pour se faire on voit apparaitre de nouveaux personnages, d'autres moutons et un scénario enrichit particulièrement mouvementé. Référencés on s'amusera de revoir un écusson de "Pirates !...", un ersatz de Hannibal Lecter succulent et on aura une pensée pour "La Belle et le Clochard"... L'histoire repose sur l'aventure à l'insu de leur plein gré d'un groupe de moutons après que leur meitre ait perdu la mémoire, ne les reconnaissants donc pas. L'aventure repose sur le fait qu'ils doivent quitter leur campagne pour la ville. Mis en scène par deux "nouveaux", Burton a été scénariste sur "Wallace et Gromit : le secret du lapin-garou" (2005), "Madagascar" (2005) et "Gnoméo et Juliette" (2011), Starzak a réalisé le méconnu "Le lièvre contre la tortue" (2001). Tout l'humour repose sur le visuel, la richesse des détails et les gags de situation sont nombreux et parsèment le film pour éviter l'ennui. Rythmé et toujours en mouvement, ajouté à quelques trouvailles ce long métrage est un petit bijou, sans doute le meilleur Aardman depuis "Chicken Run". Le challenge annoncé est de faire un long métrage d'animation sans dialogue. Mais ce n'est pas réellement un challenge aujourd'hui, si un film est bon il peut se passer de dialogues comme l'ont déjà prouvé les magnifiques "Minuscule - la vallée des fourmis perdues" (2013) et "e garçon et le monde" (2014). De plus c'est tout bénef, l'absence de dialogues ouvre la voie à une bonne exportation !
Note :