Hors de Portée (2015) de Jean-Baptiste Leonetti

par Selenie  -  9 Octobre 2015, 14:29  -  #Critiques de films

"Beyond the Reach" de son titre original pour le second long métrage du réalisateur français Jean-Baptiste Leonetti. Un second film américain produit par Michael Douglas lui-même après avoir été remarqué (peu d'entrées salles mais excellents retours) pour son premier film "Carré Blanc" (2011) avec Julie Gayet et Sami Bouajila. Comment ce jeune réalisateur s'est placé pour ce film ? Aucune idée, on ne trouve pas grand chose à ce niveau. Toujours est-il que Leonetti se retrouve aux commandes d'un film hollywoodien avec en tête d'affiche la méga star Michael Douglas à la production et devant la caméra, avec le jeune Jeremy Irvine acteur révélé par "Cheval de Guerre" (2011) de Steven Spielberg. "Hors de portée" est la seconde adaptation du roman de Robb White après le téléfilm "Chasse Tragique" (1974) de Lee H. Katzin.

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On suit un milliardaire qui veut chasser le coyote, assisté d'un jeune pisteur, sauf qu'un accident va chambouler la petite virée en chasse à l'homme... La Chasse à l'homme, un sous-genre en soi qu'on a pu voir un nombre incalculable de fois notamment dans le western. Ici, le réalisateur reprend d'ailleurs les codes en se servant de plus d'un décor imparable de l'ouest sauvage. Evidemment Michael Douglas, qui a déjà été chasseur dans "L'Ombre et la Proie" (1996) de Stephen Hopkins, interprète ici le financier Madec qui ne peut que faire écho à son personnage de Gordon Gekko dans le chef d'oeuvre "Wall Street" (1987) de Oliver Stone. Même arrogance, même fortune, même idéologie sur le monde de la finance, bref le même requin à la différence près que ce Madec à un côté "psychopathe" plus avéré. Si le scénario est mince et sans réelle originalité le film reste assez prenant pour ne pas lâcher, surtout que le film ne dure que 1h30. Le vrai soucis ce sont les 5 dernières minutes, d'une connerie affligeante qui fait passer le film de regardable à nanard. Invraisemblable d'abord (un milliardaire plein aux as qui s'abaisserait à ça ?!) et ensuite inutilement ajouté comme twist à deux sous. Finalement la vraie déception c'est de réaliser un film hollywoodien lambda après un premier film audacieux et original. Espérons que Leonetti reviendra à quelque chose de plus viscéral pour son troisième film.

 

Note :          

 

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