Le Grand Partage (2015) de Alexandra Leclère

par Selenie  -  24 Décembre 2015, 08:43  -  #Critiques de films

Quatrième long métrage après "Les soeurs fâchées" (2004), "Le Prix à payer" (2007) et "Maman" (2011). Quatre films qui dessinent finalement bien le style et les sujets de prédilection de Alexandra Leclère qui a des idées avec du grand potentiel mais qui ne parvient pas à dépasser le stade sans doute un peu trop scolaire de ses entreprises. Avec un casting de stars comme elle en a pris l'habitude, qui ont tous tourné plus ou moins les uns avec les autres: avec Josiane Balasko (déjà dans "Maman"), Michel Vuillermoz, Karin Viard, Didier Bourdon, Valérie Bonneton, Patrick Chesnais, Michèle Moretti, Firmine Richard, Anémone, Jackie Berroyer...

174669.jpg (1200×1600)le-grand-partage-photo-karin-viard-valerie-bonneton_5485154.jpg (1520×855)

Un casting à la fois judicieux et déjà extrêment caricatural puisque symptomatique des emplois qu'on pourrait leur prêter. Pas besoin de préciser leurs rôles, on devine ! En cette période de crise et d'arrivées massives d'émigrés (réfugiés, ou autre terme qui conviendra à chacun) le film surfe sur l'actualité brûlante et pourquoi pas ?! Comme disait Sacha Guitry "il n'y a pas de mauvais sujets, il n'y a que de mauvais auteurs". Le spitch de départ est par ailleurs excellent, à savoir que ceux qui sont riches et ont trop grand doivent laisser une petite place à plus pauvres qu'eux. Dans le petit microcosme bourgeois parisien c'est évidemment le tremblement de terre où mauvaises consciences, partages, solidarité, égoïsmes, principes bouculent le petit quotidien des bobos, gauchos, droites etc... jusqu'à révéler le pire notamment l'hypocrisie flagrante... De nombreux clichés, certes, mais qui existent bel et bien, et finalement ces clichés sont là pour mieux les dénoncer. Malheureusement la comédie sociale à la française est d'un fade éternel. On n'est ni chez Capra ni chez Ken Loach et on a droit à un final hyper moralisateur, happy end qui ne prend aucun risque. Le cynisme poil à gratter du début finit surtout par tomber dans le potage des biens-pensants dont font partie une bonne partie de ceux que la réalisatrice voulait dénoncer. Dommage, l'idée était excellente. Résultat néanmoins attendu...

 

Note :              

 

11/20
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :