Décès de Nicole Courcel
Ce week-end nous avons appris la mort de la comédienne Nicole Courcel ce samedi 25 juin 2016 à l'âge de 84 ans.
Née en 1931 à Saint-Cloud, la jeune Nicole Andrieu désire très tôt devenir actrice et devient élève au Cours Simon. Elle est encore élève quand elle est repérée par le réalisateur Jacques Becker qui la fait jouer dans un petit rôle dans "Antoine et Antoinette" (1947) de Jacques Becker.
Elle obtient ensuite quelques apparitions non créditées dans les films , "Les amoureux sont seuls au monde" (1948) de Henri Decoin et "Aux yeux du souvenir" (1948) de Jean Delannoy.
Elle passe un cap grâce à Jacques Becker qui la rappelle et lui confie un rôle plus important avec le film "Rendez-vous de juillet" (1949 - ci-dessus et ci-dessous) où elle joue au côté de Daniel Gélin le personnage de Christine Courcel dont elle prend le nom.
La jeune Nicole Courcel connait aussitôt après un joli succès grâce au film "La Marie du Port" (1949 - ci-dessous) de Marcel Carné où elle est la Marie de Jean Gabin. A l'aube des années 50 elle devient une vedette qui va enchainer les films.
Elle tourne avec un des plus beaux casting de l'époque dans "Si Versailles m'était conté" (1953) de Sacha Guitry où elle est Madame de Chalis. Elle joue un premier rôle dans "Les Clandestines" (1954) de Raoul André avant de gravir un peu plus les marches de la reconnaissance avec le dyptique "Papa, mama,, la bonne et moi" et "Papa, maman, ma femme et moi" (1955 - ci-dessous) de Jean-Paul Le Chanois où elle interprète la fiancée puis l'épouse de Robert Lamoureux. Le succès (9 millions d'entrées !) asseoit son statut de vedette.
Elle joue dans dans tous les genres et tourne avec différentes stars et vedettes. On la voit ainsi dans "Le Testament d'Orphée" (1960) de Jean Cocteau où elle est la jeune mère, elle joue dans "La passage du Rhin" (1960 - ci-dessous) de André Cayatte au côté de Charles Aznavour, elle est la partenaire de Hardy Kruger dans "Cybele ou les dimanches de la ville d'Avray" (1962) de Serge Bourguignon.
Elle tourne parfois pour des co-productions internationales comme "Les Vierges de Rome" (1961) de Vittorio Cottafavi et Carlo Ludovico Bragaglia, elle est aussi Raymonde dans "La Nuit des Généraux" (1967) de Anatole Litvak.
Elle joue une prostitueé dans "L'Etrangleur" (1972 - ci-dessus) de Paul Vecchiali et fait partie de la troupe dans "L'Aventure c'est l'Aventure" (1973 - ci-dessous) de Claude Lelouch.
A partir des années 70 elle délaisse petit à petit le grand écran pour la télévision. Elle a une petite fille en 1974, Julie, future présentatrice télé...
Elle joue Madeleine dans le succès populaire "La Gifle" (1974) de Claude Pinoteau qui reste son dernier film important avant de jouer dans son denrier rôle au cinéma dans "L'Esprit de famille" (1979) de Jean-Pierre Blanc.
Elle continuera à travailler mais exclusivement pour des téléfilms et quelques séries.
Au théâtre, elle a joué pour une quinzaine de pièces essentiellement dans les années 50 et 60.
Nicole Courcel a publié en 1980 un recueil de souvenirs "Julie Tempête" à destination de sa fille (ci-dessus Nicole et sa fille Julie Andrieu). Précisons que les années 60 sont pour Nicole Courcel intimement difficiles, après 3 avortements désirés elle tombe enceinte de jumelles en 1968 mais après des complications les bébés de survivront pas.
Nicole Courcel est décédée ce samedi 25 juin 2016 à l'âge de 84 ans.