Les Cerveaux (2016) de Jared Hess
Un réalisateur quasi inconnu dont le titre de gloire est la comédie "Super Nacho" (2006) avec Jack Black qui regroupe des acteurs comiques parmi les plus populaires de ces dernières années aux Etats-Unis, quasi tous issus du culte Saturday Night Live (pour faire court on va dire l'équivalent de l'esprit Canal) pour une comédie délirante dans la veine du style US des années 2000 avec les films siglés Judd Apatow. Mais cette fois le scénario est tiré d'une histoire vraie qui avait fait grand bruit en 1997 puisqu'il s'agit du vol de 17 millions de dollars dans un entrepôt de fourgon blindé.
La France a connu un fait similaire raconté dans le film "11.6" en 2013 de Philippe Godeau avec un point commun étonnant entre les deux faits, il s'agit pour les deux de la société Loomis... L'auteur des faits, David Ghantt qui est sorti de ses 7 ans de prison a été consultant sur le tournage et est joué dans le film par Zach Galifianakis. Sa dulcinée est jouée par Kristen Wiig qui retrouve pour l'occasion ses consœurs de "S.O.S. Fantômes" (2016) de Paul Feig, Kate McKinnon et Leslie Jones. Le tueur est joué par Jason Sudeikis et le "cerveau" par Owen Wilson. Niveau casting, on y est. Malheureusement, si le scénario est sans doute vraisemblable dans les grandes lignes et que le récit se déroule sans accrocs majeurs, le bémol vient de la même chose que dans la plupart des comédies US.
La qualité des gags joue les montagnes russes et les thématiques restent souvent en-dessous de la ceinture pour ne pas dire scatologique. Ca fait rire une fois ou deux ensuite on aimerait passer à autre chose. Les dialogues ne sont pas franchement inspirés, de l'abattage classique et pas de répliques qui tuent. Le film surnage uniquement grâce à deux paramètres. La bonne transposition du fait divers en comédie loufoque et les performances des acteurs qui s'amusent vraiment. C'est évidemment contagieux et jubilatoire, on pense à Kristen Wiig, Zach Galifianakis, et surtout Jason Sudeikis. Bref ça se regarde et on est loin de sauver le genre mais c'est parfois drôle et sans prise de tête.
Note :