Broken Arrow (1996) de John Woo
"Broken Arrow", soit la flèche brisée (à ne pas confondre avec le superbe western éponyme en 1950 de Delmer Daves avec James Stewart) est issu du nom de code utilisé par l'armée américaine lors d'un "incident" impliquant une arme nucléaire. Ecrit par Graham Yost qui venait d'offir le succès "Speed" (1994) de Jan De Bont, il s'agit du second film américain tourné par le réalisateur hong-kongais Jon Woo après "Chasse à l'Homme" (1993) avec Van Damne. Pour l'anecdote le face à face a lieu entre deux acteurs dont la carrière doit beaucoup à un certain Quentin Tarantino.
En effet John Travolta est sorti de sa traversée du désert grâce au succès de chef d'oeuvre culte et mythique "Pulp Fiction" (1994) de Quentin Tarantino tandis que Christian Slater est devenu une star après "True Romance" (1993) de Tony Scott mais projet et scénario de Quentin Tarantino. A noter qu'il s'agit ici du premier rôle de méchant de John Travolta, ce qui n'est sans doute pas une sinécure car le premier hic du film est bel et bien l'interprétation. Grossièrement surjoué Travolta en fait des tonnes dans un film trop sérieux pour ça alors que Christian Slater est trop lisse et trop peu charismatique. Le scénario est trop convenu, les rebondissements sont téléphonés pour un récit qui manque tout bonnement d'intérêt.
Ce film est un action movie de base pour vendre du pop corn. John Woo tente d'y maintenir son style mais ses ralentis s'incrustent mal dans cette histoire bateau. Si Travolta fait sourire sans le vouloir on est un peu dépité devant trop de scènes râtées où la bêtise (invraisemblances des situations) rejoint la simple maladresse (des sauts en tirant toujours too much). L'image est laide, les décors peu mis en valeur, surjeu, récit finalement assez ennueyux, bref ce film est à oublier et nul doute que John Woo et ses acteurs coivent aujourd'hui penser la même chose. Sans doute le pire film du cinéaste qui retrouvera pourtant ses acteurs, John Travolta pour le plus marrant "Volte/Face" (1997) et Christian Slater pour "Windtalkers : les messagers du vent" (2002).
Note :