Tout le monde debout (2018) de Franck Dubosc.
Premier long métrage réalisé par l'acteur-comique-scénariste Franck Dubosc qui s'inspire de sa vie personnelle (sa maman en fauteuil entre autre). Le titre est inspiré d'une bourde télévisuelle du chanteur François Feldman lors du 10ème Téléthon, une bourde que Franck Dubosc a replacé dans un contexte positif. On suit donc un homme égoïste et surtout mythomane qui se retrouve à mentir devant une jeune femme le croyant handicapé alors qu'il est assis dans un fauteuil roulant. Ca se complique quand cette jeune femme le présente à sa soeur qui se trouve justement handicapée en fauteuil... Dubosc a fait appel à des amis pour l'accompagner.
Outre les acteurs Gérard Darmon , Claude Brasseur, François-Xavier Demaison le héros est entouré de Elsa Zylberstein qui joue sa secrétaire, tandis que la femme handicapée est jouée par Alexandra Lamy avec qui Franck Dubosc avait déjà joué dans "Bis" (2015) de Dominique Farrugia et "L'Embarras du Choix" (2017) de Eric Lavaine. Le canevas du récit est limpide, reprenant un groupe de protagonistes habituels (meilleur ami gay of course, père, secrétaire, belle-soeur... etc...) tandis que le héros est un dragueur impénitent qui se prendre au piège de l'amour à l'insu de son plein gré. Rien de neuf de ce côté là. Reste donc le côté humour et, surtout, le degré qu'a choisi le réalisateur-acteur-scénariste en ce qui concerne l'handicap. Et, bonne nouvelle, c'est bien sur ce point que Franck Dubosc a réussi son pari ! Il trouve le ton juste, faisant rire avec tendresse (le cinéaste) et maladresse (l'acteur) sur la question du handicap. Certaines scènes sont un peu tirées par les cheveux (normalement en fauteuil mais parfois installé comme par magie à des endroits improbables) mais le charme opère à chaque fois.
L'osmose entre Dubosc et Lamy n'y est pas pour rien, cette dernière volant presque la vedette à son partenaire. Alexandra Lamy qui, précisons-le, s'est beaucoup investie dans son rôle apprenant le violon (avec difficulté, elle a sa doublure) et au tennis en chaise (c'est elle qui joue !). Dubosc réussit à faire rire sans tomber dans la provoc ou le grossier (un exploit aujourd'hui !) et, en prime, fait montre d'un romantisme absolument inattendue dont une scène en piscine aussi belle que délicieuse. Il y a bien quelques baisses de régime, une ou deux coupes un peu abruptes mais force est de constater que Franck Dubosc signe une comédie romantique très agréable à laquelle il ajoute 2-3 paramètres sociaux loin d'être anodins. Un vrai bon moment.
Note :