Kingsman : Le Cercle d'Or (2017) de Matthew Vaughn
Il y a certaines principes à ne pas briser... Matthew Vaughn qui avait toujours refusé de faire des suites, aurait mieux fait de s'y tenir et non pas à s'atteler à ce second opus. Suite au succès de Kingsman sorti en 2015, voilà que deux ans après, avec quasiment la même équipe (scénario-musique-casting) que sur le premier film, il signe la réalisation et le scénario de Kingsman : Le Cercle d'Or.
On retrouve donc Eggsy dans une nouvelle mission qui va l'amener à la rencontre du service d'espionnage indépendant américain, à l'instar des Kingsman, il rencontre les Stateman. Une collaboration pour affronter une psychopathe, gérante d'un immense trafic de drogue.
Les américains, donnent le ton du plus grand, plus fort, plus ... Plus stéréotypés. On tombe dans les clichés américains, du stetson, du lasso, de la gâchette facile. Tout ça manque un peu de finesse et de mesure même si on peut s'amuser de la rencontre entre le genre britannique et le genre US. Si, dans le premier film, la touche d'humour frôlait l'absurde de temps en temps mais restait dans un juste contrôle, Le Cercle d'Or oublie toute cette démarche et la dose de folie absurde peut ne pas être au goût de tous, dont moi. Il n'y a plus de second degré bien maîtrisé, on est dans une forme de toujours vouloir en faire plus qui malheureusement dessere le film du début à la fin puisqu'en plus on nage en pleines invraisemblances.
Avec la rencontre américaine, Matthew Vaughn en a profité pour gonfler le casting quitte à faire de l'affichage sans remplissage. Channing Tatum ou encore Jeff Bridges viennent donner des noms supplémentaires sur l'affiche mais leur rôle n'apporte rien à l'histoire. Les touches féminines, sont apportées par Halle Berry, Merlin version féminine américaine n'est absolument pas mise en valeur. Quant à Poppy Addams interprétée par Julianne Moore, on s'amuse beaucoup du côté psychotique et psychopathe du personnage que l'actrice prend apparemment plaisir à jouer.
Les scènes d'action même si superbement bien réalisées sont incohérentes, avec des moments qui dépassent la logique, la physique même, ainsi les costumes ne sont jamais froissés, les coiffures doivent tenir avec de la glue... beaucoup trop de manque de réalisme. Les effets spéciaux, les décors et les costumes sont par contre très bien faits, la mécanique des chiens robotisés, le robot à figure féminine viennent contraster le décor des années 50 choisi comme lieu principal pour la trafiquante de drogue.
Un film à voir peut-être pour être sur que le premier aurait suffit en lui même.
Note :