Mort de Paul Sorvino

par Selenie  -  26 Juillet 2022, 11:20  -  #Décès de star - Bio

Hécatombe estivale, en seulement trois jours, juste après Bob Rafelson et David Warner, voici le tour de l'acteur Paul Sorvino de nous quitter ce 25 juillet à l'âge de 83 ans.

Né en 1939 à Brooklyn, Paul Anthony Sorvino est le fils d'une maman mère au foyer et professeur de piano occasionnelle, italienne d'origine mais née aux Etats-Unis, et d'un père immigrant italien contremaître dans une fabrique de robe. Il va à l'école Lafayette High School où il a pour camarade le futur peintre Peter Max. Il poursuit en suivant des études de chant à l'American Musical and Dramatic Academy mais finalement se tourne vers le théâtre.

 

Pour gagner sa vie il devient rédacteur pour une agence de publicité mais il obtient enfin un petit rôle dans la comédie musicale "Bajour" (1964) à Broadway. Après quelques années de vache maigre il obtient son premier petit rôle au cinéma dans "Where's Poppa" (1970) de Carl Reiner.

 

Il enchaîne avec un autre petit rôle dans "Panique à Needle Park" (1971 - ci-dessous) de Jerry Schatzberg avec Al Pacino, un grand succès et un chef d'oeuvre qui entre à la postérité. Mais Paul Sorvino reste rôle parmi tant d'autres et il joue toujours sur les planches en parallèle.

Il reçoit des critiques élogieuses pour sa performance dans la pièce "That Championship Season" (1972) de Jason Miller, rôle qu'il reprendra pour le film éponyme (1982) du même metteur en scène. Sur grand écran son nom grossit petit à petit sur les affiches de cinéma, encore dans de petits rôles dans "Une Maîtresse dans les Bras, une Femme dans le Dos" (1973) de Melvin Frank, "Le Jour du Dauphin" (1973) de Mike Nichols, puis en second rôle majeur dans "Le Flambeur" (1974 - ci-dessous) de Karel Reisz avec James Caan.

And So It Begins...: In Character: Paul Sorvino

Il joue dans le court métrage "Angel and Big Joe" (1975) de Bert Salzman qui obtient l'Oscar du meilleur Court Métrage en 1976. Il joue un second rôle dans "C'est toujours Oui quand elles disent Non" (1976) de Norman Panama aux côtés de Elliott Gould et Diane Keaton puis trouve enfin des rôles principaux pour les films "Slow Dancing in the Big City" (1978) de John G. Avildsen et "Les Chaînes du Sang" (1978 - ci-dessous) de Robert Mulligan.

Après un second rôle dans "Têtes Vides cherchent Coffres Pleins" (1978) de William Friedkin avec Peter Falk et Gena Rowlands, il retrouve le réalisateur et Al Pacino pour le thriller polémique  "La Chasse - Cruising" (1980 - ci-dessous), puis enchaîne avec la fresque "Reds" (1981) de et avec Warren Beatty où il retrouve Diane Keaton.

Etonnemment, alors qu'il semblait en pleine ascension, l'acteur connaît une grosse baisse de régime dans les eighties. Citons "J'aurai ta Peau" (1982) de Richard T. Heffron, "The Stuff" (1985) de Larry Cohen ou encore "Un Sacré Bordel" (1986 - ci-dessous) de Blake Edwards.

Sa carrière va connaître alors  un coup de fouet, d'abord en retrouvant Warren Beatty et Al Pacino pour "Dick Tracy" (1990) adapté du Comic Book, puis surtout il incarne Paul Cicero dans "Les Affranchis" (1990 - ci-dessous) de Martin Scorcese aux côtés de Robert De Niro, Joey Pesci et Ray Liotta. Le film est un succès et entre au Panthéon du 7ème art.

Il retrouve alors des projets ambitieux avec "Les Aventures de Rocketeer" (1991) de Joe Johnston, "La Firme" (1993) de Sydney Pollack avec Tom Cruise, il incarne Henry Kissinger dans la fresque "Nixon" (1995 - ci-dessous) de Oliver Stone avec Anthony Hopkins au sein d'un casting quatre étoiles, puis il joue le père de Juliette/Claire Danes dans "Romeo + Juliette" (1997) de Baz Luhrmann.

Petit à petit les films se font moins prestigieux, avec "Argent Comptant" (1997 - ci-dessous) de Brett Ratner avec Charlie Sheen et Chris Tucker, "American Impekable" (1997) de Paul Chart, "Wanted recherché Mort ou Vif" (1997) de David Hogan avec Keenen Ivory Wayans et Jon Voight, il retrouve Warren Beatty pour son film "Bullworth" (1998) qui ne connaîtra pas le même succès que ses précédents films, puis "Piège à Hong Kong" (1998) de Tsui Hark avec Jean-Claude Van Damne.

Il connaît une nouvelle fois un passage à vide, il tourne toujours aussi régulièrement mais avec des films qui passent inaperçus et sans envergure. Citons tout de même "Plan B" (2001) de Greg Yaitanes, sorti directement en DVD alors qu'il y retrouve Diane Keaton. Citons ensuite surtout "Lady Chance" (2003) de Wayne Kramer avec William H. Macy, Alec Baldwin et Maria Bello, "Mambo Italiano" (2003 - ci-dessous) de Emile Gaudreault, il joue même dans un opera-rock "Repo ! The Genetic Opera" (2009) de Darren Lynn Bousman, retrouve la mafia dans "Irish Gangster" (2011) de Jonathan Hensleigh aux côtés de Christopher Walken, Val Kilmer ou encore Linda Cardenilli.

Ses derniers longs métrages de l'acteur sont "Manipulation" (2015) de Elizabeth Allen, "L'Exception à la Règle" (2016) de et avec Warren Beatty aux côtés de Alden Ehrenreich, Lily Collins et Annette Bening, "The Birthday Cake" (2021) de Jimmy Giannopoulos avec Ewan McGregor et Val Kilmer. 

 

Ses derniers films seront posthumes, on peut d'ores et déjà annoncé "The Ride" (2022) de Adam Marino et "Pursued" (2023) de Jeffrey Obrow.

Outre le théâtre et le grand écran, Paul Sorvino a également beaucoup tourné pour la télévision, de "King Lear" (1974) à la série TV "Godfather of Harlem" (2019) où il incarne le mafioso Frank Costello en passant pat les séries TV "New-York Police Judiciaire" (1991-1992) ou "Bad Blood" (2017).

 

Il a été aussi réalisateur, surtout et avant tout en signant "The Trouble with Cali" (2012) écrit par sa fille Amanda Sorvino dans lequel il joue également. L'acteur est également le père de l'actrice Mira Sorvino (ci-dessus).

 

Rejoignant ses partenaires Ray Liotta et James Caan parti peu de temps avant lui, Paul Sorvino est mort ce lundi 25 juillet 2022 à l'âge de 83 ans chez lui à Jacksonville en Floride.

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