Mort de James Caan !

par Selenie  -  8 Juillet 2022, 15:28  -  #Décès de star - Bio

Nouveau deuil au Septième Art avec la mort de l'acteur James Caan ce 06 juillet 2022 à l'âge de 82 ans.

Né en 1940 à New-York, James Langston Edmund Caan naît dans le Bronx au sein d'une famille juive d'origine allemande puis grandit ensuite essentiellement dans le Queens entouré d'un frère et d'une soeur. Durant l'adolescence il s'investi dans la production de groupes vocaux. Il poursuit sa scolarité à l'Université du Michigan où il a tenté d'intégrer l'équipe de football US sans succès. Il a ensuite poursuivi à l'Université Hofstra où il avait pour camarade un certain Francis Ford Coppola. C'est durant ses études qu'il commence à s'intéresser au théâtre et s'est inscrit à la Neighborhood Playhouse School of the Theatre mais l'apprentissage s'avère ardu et le jeune James Caan stoppe son cursus et tente sa chance sur des auditions. 

 

Il obtient un petit rôle au théâtre pour la pièce "La Ronde" d'après Arthur Schnitzler mais il obtient aussi quelques courtes apparitions pour des séries TV durant les années 1961-1962 avant, enfin, d'obtenir un vrai petit rôle dans "Irma la Douce" (1963 - ci-dessous) de Billy Wilder où il croise Shirley MacLaine et Jack Lemmon.

Remarqué il joue son premier rôle important aux côtés de la star Olivia De Havilland dans "Une Femme dans une Cage" (1964) de Walter Grauman, suivi de "les Compagnons de la Gloire" (1965) de Arnold Laven pour lequel il reçoit le Golden Globe du meilleur acteur prometteur avant d'obtenir le rôle principal de "Ligne Rouge 7000" (1965) de Howard Hawks avant de confirmer avec un second rôle central aux côtés des monstres sacrés John Wayne et Robert Mitchum dans "El Dorado" (1966 - ci-dessous).

Il enchaîne alors les films sans franchement réfléchir, tournant entre autre avec Simone Signoret dans "Le Diable à Trois" (1967) de Curtis Harrington, abordant la question de la course aux étoiles dans "Objectif Lune" (1967) de Robert Altman, la guerre sous-marine dans "Le Raid Suicide du Sous-Marin X1" (1968) de William A. Graham, la guerre de Sécession comme parallèle au Viêtnam dans "la Brigade des Cowboys" (1968) de William Hale et surtout il incarne un tueur dans "Les Gens de la Pluie" (1969 - ci-dessous) de Francis Ford Coppola qu'il retrouve des années après l'université.

Le vrai tournant arrive peu de temps après, quand son ami Coppola lui offre le rôle de Sonny Corleone dans "Le Parrain" (1972 - ci-dessous) où il est ainsi le fils de Marlon Brando, le frère aîné de Al Pacino et le demi-frère de Robert Duvall qu'il retrouve après "Objectif Lune". Le film est un énorme succès mondial, la reconnaissance critique et public est immense pour un film qui entre au Panthéon des plus grands chefs d'oeuvres de l'Histoire avec en prime pour l'acteur deux nominations à l'Oscar et au Golden Globe du Meilleur second rôle masculin.

Il tourne ensuite des films commerciaux entrecoupés tout de même de "Le Flambeur" (1974 - ci-dessous) de Karel Reisz pour lequel il est nommé au Golden Globe du Meilleur acteur, il reprend brièvement son rôle de Sonny dans "Le Parrain 2" (1974) de Coppola puis joue avec Barbara Streisand dans "Funny Lady" (1975) de Herbert Ross pour une seconde nomination au Golden Globe pour cette suite du film "Funny Girl" (1968) de William Wyler.

Il joue ensuite dans "Rollerball" (1975 - ci-dessous) de Norman Jewison, film d'anticipation qui lui permet de gagner le Saturn Award du meilleur acteur. Citons ensuite "Tueur d'Elite" (1975) de Sam Peckinpah, "La Dernière Folie de Mel Brooks" (1976), la superproduction "Un Pont trop Loin" (1977) de Richard Attenborough, sa participation au film français "Un Autre Homme, une Autre Chance" (1977) de Claude Lelouch, "Le Souffle de la Tempête" (1978) de Alan J. Pakula et un petit caméo dans le délirant "1941" (1979) de Steven Spielberg.

Il débute la nouvelle décennie à son apogée en jouant un perceur de coffre dans "Le Solitaire" (1981 - ci-dessous) de Michael Mann, retrouvant la France avec "Les Uns et les Autres" (1981) de Claude Lelouch, en dansant et chantant dans "Kiss Me Goodbye" (1982) de Robert Mulligan. Mais déjà accro à la drogue, l'acteur sombre à la mort de sa soeur d'une leucémie. En dépression, dépendant, l'acteur disparaît des radars.

James Caan ne revient que des années après, grâce à un projet de son ami Francis Ford Coppola qui lui offre le rôle d'un vétéran du Viêtnam dans "Jardins de Pierre" (1987 - ci-dessous). 

Après un détour vers la SF avec "Futur Immédiat, Loas Angeles 1991" (1988) de Charles Baker, l'acteur reprend du poil de la bête et tourne dans "Dick Tracy" (1990) de et avec Warren Beatty mais surtout il signe un retour en force et remarqué dans le formidable "Misery" (1990 - ci-dessous) de Rob Reiner où il est séquestré par Kathy Bates, rôle pour lequel il gagne son second Saturn Award du Meilleur acteur.

Il tourne ensuite dans une sorte de suite à "The Rose" (1979) avec la comédie musicale "For the Boys" (1991) de Mark Rydell avec Bette Midler, il doit affronter Nicolas Cage pour le coeur de Sarah Jessica Parker dans "Lune de Miel à Las Vegas" (1992 - ci-dessous) de Andrew Bergman, il renoue avec le football US dans "The Program" (1993) de David S. Ward, citons encore "Flesh and Bone" (1993) de Steven Kloves avec Dennis Quaid et Meg Ryan, son face à face avec Christophe Lambert dans l'oubliable "Grand Nord" (1996) de Nils Gaup avant d'intégrer la troupe de "Bottle Rocket" (1996) de Wes Anderson dont c'est le premier long métrage.

Il joue aux côtés de son fils Scott Caan dans le drame "La Haine au Coeur" (1996) de Mitch Marcus, fait face à Arnold Schwarzenegger dans le film d'action "L'Effaceur" (1996) de Chuck Russell puis incarne un Parrain de la mafia dans la comédie "Mickey les Yeux Bleus" (1999 - ci-dessous) de Kelly Makin où il doit marier sa fille Jeanne Tripplehorn au très honnête Hugh Grant.

Il est de nouveau chef de gang dans le magnifiquement tragique "The Yards" (2000 - ci-dessous) de James Gray au sein du sublime casting composé de Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg, Charlize Theron, Ellen Burtsyn et Faye Dunaway

Il est de nouveau un joueur invétéré à Las Vegas père de Kirsten Dunst dans "Luckytown" (2000) de Paul Nicholas, il est un "porte-valise" dans le premier film "Way of the Gun" (2000 - ci-dessous) de Christophe McQuarrie, joue dans l'unique film en tant que réalisateur de son partenaire Matt Dillon pour "City of Ghots" (2002) aux côtés notamment de Natasha McElhone, Gérard Depardieu et Stellan Skarsgard qu'il retrouve aussitôt après dans le chef d'oeuvre "Dogville" (2003) de Lars Von Trier où il est de nouveau un chef mafieux au sein d'un casting prestigieux avec par exemple Nicole Kidman, Lauren Bacall ou Ben Gazzara.

Il participe pour un petit rôle au premier film en tant que réalisateur de son fils Scott Caan pour "Dallas 362" (2003), joue dans la joyeuse comédie "Elfe" (2003 - ci-dessous) de Jon Favreau, suivi d'une autre comédie policière avec l'adaptation "Max la Menace" (2008) de Peter Segal avant de jouer dans le film à sketchs "New-York, I Love You" (2009) dans le segment signé Brett Ratner et avant de prêter sa voix au film d'animation "Tempête de Boulettes Géantes" (2009) de Phil Lord et Chris Miller.

Entre temps il tourne également pour la télévision, tenant le rôle principal de la série TV "Las Vegas" (2003-2007), et surtout faisant une apparition remarquée dans la série animée culte "The Simpsons" (2004) où dans l'épisode n°2 de la saison 16 il participe à la fête de Bart après laquelle il est abattu à un péage parodiant la mort de Sonny dans "Le Parrain" et où il dit agonisant : "La prochaine fois, je prendrai l'avion !" Notons aussi son apparition dans la série TV "Hawaï 5-0" (2012) dont le rôle principal est tenu par son fils Scott Caan (ci-dessous).

James Caan rejoint son fils dans “Hawaii 5-0″ | Série, fais-moi peur |  Actores, Noticias de cine, Scott caan

Toujours aussi prolifique, les bons rôles se raréfient néanmoins, second rôle dans une comédie basique comme "Middel Men" (2010) de George Gallo, il croise le prof Adrien Brody dans "Detachment" (2011) de Tony Kaye, il croise le braqueur malgré lui Keanu Reeves dans "Braquage à New-York" (2011) de Malcolm Venville, apparaît dans la comédie siglée Adam Sandler "Crazy Dad" (2012) de Sean Anders avant de tourner à nouveau pour un français avec l'auto-remake "Blood Ties" (2013 - ci-dessous) de Guillaume Canet.

Suivent plusieurs films oubliés, oubliables ou restés inédits jusqu'à un nouveau film français, "Holy Lands" (2019 - ci-dessous) de Amanda Sthers d'après son propre roman. Son dernier film est "Queen Bees" (2021) de Michael Lembeck où il retrouve Ellen Burstyn, resté inédit en France en attendant peut-être son ultime film posthume "Gun Monskeys" (2023) de Phillip Noyce avec Pierce Brosnan et Morena Baccarin.

James Caan é épouse l'actrice Dee Jay Mathis (1961-1966) avec qui il a eu Tara A (1964). Il se remarie avec l'ancienne compagne de Elvis Presley Sheila Ryan (1976-1977) pour une relation express, le temps d'avoir leur fils Scott (1976). Puis après des années il épouse en 3èmenoce Ingrid Hajek (1990-1995) avec qui il a Alexander James (1991) puis il épouse une ultime fois Linda Stokes (1995-2009) avec qui il a James Arthur (1995) et Jacob Nicholas (1998).

L'acteur est 6ème dan de karaté et est un cavalier accompli.

 

James Caan aura été un acteur aussi prolifique et curieux, abordant tous les genres, sachant assumer une certaine autodérision et un certain sens de la cool attitude qui lui donne une filiation naturelle avec Steve McQueen.

 

James Caan, à jamais Sonny Corleone, est mort ce mercredi 6 juillet 2022 à Los Angeles à l'âge de 82 an

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I
Je l'avais découvert dans "Rollerball"
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