Wish - Asha et la Bonne Etoile (2023) de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn

62ème Classique d'animation des studios Disney juste après "Avalonia, l'Etrange Voyage" (2022) de Don Hall, et surtout le film qui doit porter haut les couleurs de la firme aux Grandes Oreilles pour fêter l'anniversaire des 100 ans d'existence. Le projet a été lancé dès 2018 mais n'a été annoncé qu'en 2022, et si la firme voit de plus en plus son avenir via sa plateforme Disney+ pour le centenaire le retour en salles semble redevenu essentiel pour notre plus grand plaisir. Le scénario est signé de Jennifer Lee qui a auparavant signé les scénarios de "Les Mondes de Ralph" (2012) de Rich Moore ou "Un Raccourci dans le Temps" (2018) de Ava DuVernay, elle a aussi collaboré pour l'écriture avec Allison Moore qui a jusqu'ici travaillé uniquement à la télévision pour des séries TV comme "Powers" (2015-2016) ou "Manhunt" (2020). La réalisation est confiée à deux co-réalisateurs, Chris Buck réalisateur déjà de "Tarzan" (1999) et surtout du dyptique "La Reine des Neiges" (2013-2019) qu'il avait co-réalisé et co-écrit avec Jennifer Lee, puis la thaïlandaise Fawn Veerasunthorn qui était animatrice sur "La Reine des Neiges" (2013), "Vaïana" (2016) de Ron Clements et John Musker, "Zootopia" (2016) de Byron Howard et Rich Moore, "Ralph 2.0" (2019) de Rich Moore et Phil Johnston et "Raya et le Dernier Dragon" (2021) de Don Hall et Carlos Lopez Estrada. Disney a vu les choses en grand pour leur centenaire puisque le film est doté d'un budget de 200 millions de dollars soit un des plus gros budgets des ces dernières années depuis les 260 mllions de "Raiponce" (2010) de Byron Howard et Nathan Greno... 

Asha, jeune fille de 17 ans vit au royaume de Rosas située au large de la péninsule ibérique. Un jour, elle perçoit une obscurité qu'elle semble la seule à percevoir, ce qui l'amène à adresser un voeu aux étoiles qui va s'exaucer via une petite boule d'énergie descendue du ciel nommée Star. Asha va alors affronter une redoutable force obscure bien aidée par Star... En V.O. l'héroïne a la voix de Ariana DeBose révélée dans "West Side Story" (2021) de Steven Spielberg, retrouvant après "Poolman" (2023) son partenaire et Chris Pine dont c'est le premier film en tant que réalisateur, qui lui-même retrouve sa scénariste Jennifer Lee après "Un Raccourci dans le Temps" (2018). Citons également Angelique Cabral aperçue essentiellement sur petit écran dans des séries TV comme "Haine et Passion" (2004-2006) ou "Life in Pieces" (2015-2019), puis surtout Alan Tudyk qui prête sa voix dans tous les Classiques Disney depuis "Zootopie" (2016) à l'exception de "Avalonia" (2022). En V.F. dans les mêmes rôles, Asha est incarnée par la méconnue Océane Demontis, chanteuse ayant entre autre fait les premières parties d'artistes comme Patrick Fiori ou Shy'm, et participé à plusieurs comédies musicales notamment pour Disneyland Paris, puis citons Lambert Wilson qui a déjà prêté sa voix pour "Tous à l'Ouest" (2007) de Olivier Jean-Marie et le dyptique "Ernest et Célestine" (2012-2022), Isabelle Adjani qui n'avait prêté savoir jusqu'ici que pour "Raiponce" (2010), puis Gérard Darmon qui a prêté sa voix pour la franchise "Arthur et les Minimoys" (2009-2010) de Luc Besson, "Les Minions 2 : il était une fois Gru" (2022) de Kyle Balda, Brad Ableson et Jonathan Del Val puis "Ninja Turtles : Teenage Years" (2023) de Jeff Rowe et Kyler Spears... Pour le centenaire on se doute bien que la firme aux Grandes Oreilles va offrir un film d'animation peu audacieux pour un cadeau comme un melting-pot, un film somme de tout ce qui fait un film Disney. Techniquement d'abord en mêlant les techniques du dessin traditionnel, à l'aquarelle, avec l'animation numérique. Thématiquement ensuite, avec les rêves ou la tolérance, puis évidemment la morale bien pensante, avec en prime les clins d'oeil et références multiples à 100 ans de grands classiques.

Dans les premières minutes on est malheureusement gêné par la qualité graphique du film, l'aspect numérique est assez médiocre et crée un décalage trop nette et mal intégré avec l'animation 2D classique. Notamment ça manque de relief et d'aspérité. Ensuite on est irrité par des chansons sans âmes, aux rythmes interchangeables avec la plupart des titres de ces 10-15 dernières années, et d'ailleurs qui ne semblent être là que pour combler un scénario inepte. En effet, retirer les chansons qui sont comme des intermèdes le film pourrait être seulement un court métrage. Un scénario archi classique, forcément trop disneyien car sans une once d'originalité et surtout qui impose une intrigue qui ne tient pas la route une seule seconde... ATTENTION SPOILERS !... le roi Magnifico garde secret les voeux, et en exauce que quelques-uns par an, pourquoi ?! On en saura jamais, aucune raison bonne ou mauvaise n'apparaît. A l'instar du jugement sans fondement sur le rêve du grand-père qui serait "dangereux" ?!... FIN SPOILERS !... Heureusement, les seconds rôles, les personnages secondaires sont attachants avec l'étoile Star et la chèvre, plus quelques passages visuellement magnifique et quelques séquences émotion qui font mouche malgré les sabots Disney. En conclusion, Disney reste le roi des enfants mais confirme que la créativité et l'innovation sont les grands oubliés de la firme depuis déjà des années...

Note :  

Pour info bonus, Note de mon fils de 14 ans :