Avalonia, l'Étrange Voyage (2022) de Don Hall et Qui Nguyen
61ème Classique d'Animation des Studios Disney et le premier de la firme aux Grandes Oreilles à être directement diffusé sur leur plateforme maison Disney+ , exception faite des Pixar "Soul" (2020), "Luca" (2021) et "Alerte Rouge" (2022) qui n'ont pas eu droit à une sortie au cinéma. Aux commandes de ce nouveau film on retrouve le réalisateur maison Don Hall à qui on doit déjà "Les Nouveaux Héros" (2014), "Vaïana : la Légende au Bout du Monde" (2016) et "Raya et le Dernier Dragon" (2021). Il co-signe ce projet avec un de ses collaborateurs habituels, Qui Nguyen notamment scénariste et animateur de "Raya..."... Searcher Clade est devenu un héros pour sa communauté après avoir découvert une plante énergétique qui a permis de faire évoluer son peuple mais sa découverte est aussi l'anniversaire de la disparition de son père Jaege, grand explorateur, il y a 25 ans. Aujourd'hui il est fermier et vit heureux avec son épouse et son fils. Mais la présidente vient lui demander son aide quand une mystérieuse maladie semble détruire les plantations. Searcher va devoir quitter sa ferme pour redevenir explorateur afin de trouver l'origine du mal...
Une fois n'est pas coutume, on peut s'étonner qu'il y ait aussi peu de star au générique voix de ce film d'animation surtout pour un Classique d'Animation Disney. Ainsi on constate la présence de "seulement" trois stars d'envergure avec Jake Gyllenhaal vu récemment dans "Ambulance" (2022) de Michael Bay, qui a prêté sa voix auparavant dans le film d'animation "Spirit : l'Indomptable" (2021) de Elaine Bogan, Dennis Quaid pour sa première expérience animée en attendant son rôle titre à venir dans "Reagan" (2023) de Sean McNamara, et enfin Lucy Liu éternelle O-Ren Ishii dans "Kill Bill" (2003-2004) de Quentin Tarantino et habituée à prêter sa voix et notamment incarnant la Vipère dans la franchise "Kung-Fu Panda" (2008-2016)... Le prologue est sympa mais convenu et annonce d'emblée le twist à attendre et qui va venir en milieu de récit. Mais dans la première partie où on nous présente le contexte et les personnages ce qui frappe cest que jamais Disney n'avait été aussi politiquement correct et moralisateur. Ainsi, en quelques minutes on a un couple mixte, un ado gay, un chien handicapé, et un élevage bio ! Vive la diversité, la tolérance et l'écologie responsable... Le soucis ne repose pas directement ces choix mais l'accumulation et l'association de tous en un même melting-pot, mais surtout, avec une manière si peu subtil et si lourdingue que c'est indigeste.
À force de s'éparpiller cela retire toute sincérité pour de la simple démagogie, des lobbies et surtout on y prend de pleine fouet l'opportunisme financier Disney, ce qui est d'ailleurs confirmé depuis quelques temps par le choix de plus en plus systématique de faire cavalier seul via sa plateforme Disney+. l'universalité des sujets, la simple aventure suffit à nos petites têtes blondes maison n'est pas loin de l'overdose Disney au secours ! Sinon, techniquement, c'est évidemment plutôt chouette, mais depuis des décennies la firme sait faire et ne force pas les choses avec les clichés habituels (sidekick emprunté à "Soul", personnages design comme caratère...). L'histoire est la meilleure idée du film, un mix entre la série animée "Il était une fois la vie" (1986-1988) et les romans "Les Fourmis" (1991-1996) de Bernard Werber. En conclusion, un film dont l'originalité repose sur ce que devient Disney depuis quelques années, une pieuvre digne d'un consortium bancaire qui va là où elle pense gagner le plus. Si on regarde les meilleurs films d'animation par année, qualitativement Disney disparait des radar...
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 13 ans :