Despues de Lucia (2012) de Michel Franco
Après un premier film qui amarqué les esprits ("Daniel et Ana" en 2010) Michel Franco prouve une fois de plus tout son talent. On suit le quotidien d'une jeune fille qui vient de déménager après le décès de sa mère, après quelques temps elle devient le souffre-douleur de sa classe. Si la mise en place des personnages et du quotidien avec son père est un peu long lam ise en abîmes arrive de façon assez éprouvante, le spectateur n'a pas le temps de trop réfléchir tant la descente aux enfers de la pauvre adolescente semble aussi effrayant qu'inéluctable.
Un film choc qui peut rappeler Michael Haneke mais qui souffre d'un manichéisme trop fort (pas un élève pour rattraper l'autre). Le père est un personnage intéressant interprété avec sobriété. Tessa Ia (qui joue l'adolescente) trouve là un tremplin parfafit pour qu'on la revoit bientôt dans un autre film ; malgré tout on a parfois envie de mettre des claques tant son personnage est naïf et amorphe, comme une victime consentante. Un drame qui fait écho à l'actualité sur le bizutage et notamment le harcèlement sexuel dans les lycées. Un bémol toutefois sur la fin. Celle-ci beaucoup trop ouverte, en effet quitte à finir de cette façon il aurait fallu laisser la place à l'imaginaire du spectateur tandis que tel quelle, la liberté se résume à 2-3 possibilité qui n'offre que frustration. Néanmoins ce film marque les esprits intelligemment et implique le spectateur sans jouer sur un voyeurisme facile (violence hors champs mais tout aussi frappante). Les humiliations de Carrie sont rien comparé à ce que subit Alejandra...
Note :