Les implacables (1955) de Raoul Walsh
Le grand réalisateur Raoul Walsh (l'un des borgnes de Hollywood) signe une fois de plus un superbe film. Un magnifique western que n'aurait pas renié un John Ford. Le début est la seule chose qui manque de consistance ; entre le coup de foudre express et le marché express il reste que le prologue est un peu long.
Mais une fois le premier quart d'heure passé l'histoire prend place. Le face à face entre Robert Ryan (égoïste, ambitieux et matérialiste) et Clark Gable (aventurier, simple et intègre) n'est pas sans rappeler le face à face entre James Stewart et John Wayne dans le chef d'oeuvre de Ford 'L'homme qui tua Liberty Valance". Walsh démontre, à l'instar de l'autre borgne qu'est John Ford, qu'il sait lui aussi filmer les grands espaces. Gable interprète un homme que Stark (Robert Ryan) résume de belle manière : "C'est le seul homme que j'ai jamais respecté, chaque petit garçon rêve de devenir comme lui, et chaque vieillard rêve de l'avoir été" ... Et c'est bien vrai. En bonus, Jane Russell apporte du charme à ce western bien construit et extrêmement plaisant.
Note :