Tel père, tel fils (2013) de Hirokazu Kore-eda

par Selenie  -  28 Décembre 2013, 10:48  -  #Critiques de films

Le réalisateur japonais persiste et signe dans son genre de prédilection, l'enfance et de sa place au sein de la famille. Après des réussites comme "Nobody knows" (2003), "Still Walking" (2008) et "I Wish" (2008) Hirokazu Kore-Eda offre une histoire ancré dans un réalisme ausi touchant qu'effrayant. La trame rappelle évidemment et assurément "La vie est un long fleuve tranquille" (1988) de Etienne Chatiliez ; des parents apprenent que leurs enfants receptifs ont été échangés à la naissance, leur enfant est donc celui de l'autre (vous suivez !). La similitude est encore plus forte avec les différences de niveau sociale entre les deux familles (évidemment une bourgeoise l'autre modeste), et ajoutons également une similitude dans la cause de cet accident de naissance.

Tel père, tel filshttp://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/036/21003662_20130506161707207.jpg

La forte ressemblance entre les deux est plus que troublante... Par contre point de comédie ici, de la comédie de moeurs acerbe de Chatiliez on passe ici au drame social et réaliste. Qu'on ne s'y trompe pas, Spielberg alors président à Cannes 2013 lui a attribué le Prix du Jury et, surtout, a acquis les droits afin d'ne faire un remake américain... Dans la tragédie il est étonnant de voir évoluer la situation dans un pays comme le Japon, la bienséance et le respect mutuel force les sentimenst et les émotions à la retenue. Outre les conséquences désastreuses l'environnement social spécifique au Japon apporte une autre dimension. Kore-Eda pose les bonnes questions, apporte l'émotion juste même si la société japonaise nous impose une comparaison sociétale. Malheureusement on reste déçu par quelques clichés (là semblable à ce qu'on peut voir en occident), comme le fait que les plus modestes sont les moins hygiéniques. Bon point surtout sur cette retenue (japon oblige oui mais pas que), on évite l'écueil du pathos pour plutôt offrir une chronique sensible mais jamais larmoyante. Quelques petites longueurs (10mn en moins seraient une bonne chose) mais ça reste un film d'une justesse qui ne peut que toucher et ne peut que nous interroger. A noter que l'acteur Masaharu Fukuyama est la méha star au Japon, et est le chanteur ayant vendu leplus de disques dans son pays.

 

Note :          

16/20

 

 

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