Le Code a changé (2009) de Danièle Thompson
Réalisé par Danièle Thompson qui a commencé avec son père Gérard Oury sur les scénarios de "La Grande Vadrouille" (1966) signe avec ce film son 4ème long métrage et retourne au diner après uen première visite avec "La Bûche" (1999). Le repas qui part en vrille est un sous-genre en soi, on pense au succulent "Un air de famille" (1996) de Cédric Klapish et à l'hilarant "Le Prénom" (2011) de Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte... Deux films dont Danièle Thompson est à des années-lumière. Disons-le tout de go "Le code a changé" est sans doute son plus mauvais film, et on espère pour elle, le restera... Casting toujours impressionnant avec Patrick Bruel, Marina Hands, Pierre Arditi, Patrick Chesnais, Karin Viard, Marian Foïs, Dany Boon, Emmanuel Seigner, Christopher Thompson, Laurent Stoker et Bianca Li... A croire que les acteurs font tout pour être dans un film de Danièle Thompson à l'instar d'un Woody Allen, sauf que si on acquisce pour le philo-psychologue new-yorkais on cherche encore pour notre scénariste bobo parisienne.
Un bon et beau casting où tous ne semble pas être très investi, et avec l'instruse Bianca Li qui est, elle, de toute façon très mauvais actrice. Le scénario dans les grandes largeurs est plutôt malin, avec une bonne utilisation du Flash-Forward (action de raconter à l'avance). Malheureusement la réalisatrice (et co-scénariste avec son fils acteur Christopher) se complait dans ses banalités très bourgeoises habituelles mais sans le cynisme ou l'ironie d'un Chabrol par exemple. Le film se déroule lors de la Fête de la musique, choix apparemment, fait pour l'atmosphère particulière du jour le plus long de l'année, jour de l'été... etc... Mais on se demande alors pourquoi ce paramètre est si maladroitement utilisé ?! Cette journée symbolique se résume à quelques plans où tous montrent des groupes plus ou moins "exotiques" comme si Danièle Thompson voulait s'excuser de ne pas leur laisser plus de place dans son récit. Comme on l'entend si bien dans le film, un diner donne deux options, soit on ne dit rien et on s'emmerde, soit on se dit tout et c'est le bordel. C'est bien là toute la bonne idée du film. Malheureusement il n'y a aucun rythme, les dialogues sont sans saveurs et les personnages sont tous assez antipathiques à quelques exceptions près (les deux "vieux" Chesnais-Arditi offrant par ailleurs une jolie scène rock'n roll). On s'ennuie ferme...
Note :