Exodus : Gods and Kings (2014) de Ridley Scott
Après le trop sous-estimé "Cartel" (2013) le grand réalisateur de "Blade Runner" et "aLien le huitième passager" signe une nouvelle version du mythe de Moïse qui renvoie évidemment au peplum tout aussi mythique de "Les 10 Commandements" (1956) de Cecil B. De Mille... Après l'arche de "Noé" (2014) de Darren Aronofsky (bon film malgré déception) voici donc une nouvelle adaptation sur un biopic biblique. Il faut rappeler que Moïse reste un prophète pour les "grandes" religions (Islam, Judaïsme et Christianisme) mais qu'il n'existe réellement aucun texte historique des faits. Pour les religions on n'es donc pas loin du blasphème mais d'un point de vue strictement historique c'es une grande porte ouverte poir le réalisateur. En effet Ridley Scott peut se libérer d'un carcan religieux...
"Quand la légende dépasse la réalité on publie la légende" ("L'homme qui tua Liberty Valance" en 1962 de John Ford), et Ridley Scott joue la carte à fond, n'ayant pas de base réel des faits (rappelons que la Bible reste sujet aux mythes et à la foi) le réalisateur signe sa version, à contrario du célèbre film de De Mille qui suivait de près la version "officielle" de la Bible... Par exemple notons que dans les livres ecclesistaiques le pharaon n'est jamais nommé par uatre terme que "Pharaon" ; Ramsès étant un choix qui incombe juste à Ridley Scott.... Ce dernier, d'ailleurs, fait fort en tournant une superproduction en seulement 74 jours. Le scénario ne s'attarde ni sur les premières ni sur les dernières années et s'interessent un peu plus aux 10 Plaies d'Egypte. Loin d'être consensuel Ridley Scott appuie même là où ça fait mal en confrontant une réflexion toute simple : quel dieu peut faire souffrir autant ?!... Il est évident que le réalisateur ait sciemment souhaité un film réaliste (pas d'esbrouffe à la Technicolor ni lecture simple des livres bibliques) en appuyant un face à face plus "fraternaliste". Ramsès n'est d'ailleurs pas si borné, le deuil étant un facteur non négligeable tandis qu'il est avant tout un chef confronté à l'économie d'état. La première qualité du film est l'absence de démagogie et d'offrir une histoire impartiale. En effet Moïse est montré en tant qu'homme pas si vertueux et Ramsès en homme de pouvoir pas dénué de Vertu. En prime des décors sublimes dont une partie "Mer Rouge" à tomber. On peut néanmoins regretter que les dialogues ne soient pas plus travaillé.Un grand peplum qui ne manque ni de souffle ni d'aventure, qui offre quelques scènes épiques et des réflexions pas si anodines. Une belle réussite.
Note :