San Andreas (2015) de Brad Peyton
Enième film catastrophe qui tente une promo sur deux seuls et uniques points, la présence de Dwayne Johnson et les Effets Spéciaux... Le pire c'est que ça suffit amplement au grand public ! Et pourtant ce film dont on devine tout bien avant confirme tout le mal qu'on peut en penser. Mis en scène par un réalisateur dont les titres de gloire sont "Comme chiens et chat - la revanche de Kitty Galore" (2010) et "Voyage au centre de la Terre 2 : l'ile mystérieuse" (2012) il retrouve pour ce film son amour pour la 3D (éternel gadget), le grand spectacle à l'esbrouffe et surtout l'atout coeur avec Dwayne Johnson, acteur maouss costaud qui est connu pour relancer les franchises qui s'essouflent quelque peu... L'idée du film vient du producteur Beau Flynn, ce dernier avait l'oeil avec de beaux débuts avec "Judas Kiss" (1998) "Tigerland" (2000) et "Requiem for a dream" (2000) et qui trébuche qualitativement depuis les titres cités plus hauts. Le producteur s'est lancé dans ce film parce qu'il souhaitait moderniser le genre après les avancées technologiques permettant d'en mettre plein les mirettes. On oublie quand même un peu vite les derniers du genre comme "2012" (2009) et "Le jour d'après" (2004) de Roland Emmerich...
Deux films que Brad Peyton a assurément pris comme exemple jusqu'à ce magnifique (ironie) plan de drapeau national. Le problème majeur de ces films sont souvent le scénario trop convenu, trop prévisible. C'est exactement ce qui se passe ici. Après un prologue très démonstratif pour bien nous faire comprendre que le héros en est un (vu le personnage on le sait !) et qui laisse perplexe tant on sait que jamais un sauveteur ne prendrait de tels risques. Le film débute avec tous les clichés familiaux, la fifille à son papa, le divorce à l'insu de leur plein gré, le nouveau mec évidemment riche et lâche, la petite idylle toute mimi... etc... Sans compter le pathos familial avec un super (ironie) suspens à la fin... Bref on souffle devant tant de fainéantise et de poncifs archi éculés. Ensuite on s'en prend effectivement plein la vue, reconstitution impressionnante mais pas plus que d'autres titres du genre. On remarque surtout les invraisemblances. Du faux raccords (4x4 avec remorque puis plus de remorque) aux incohérences ridicules (tsunami qui fait voler des paquebots mais pas un petit canot ?!). Côté casting Dawyne Johnson retrouve pour la 3ème fois la belle Carla Gugino qui font leur job de papa et maman de la belle mais fadasse Alexandra Daddario, jeune actrice de 29 ans qui continue à faire la midinette de 20 ans après ses apparitions dans le dyptique ennuyeux "Percy Jackson" (2010-2013). Niveau réalisme il y a une recherche de véracité autour de la mesure des seïsmes et de la prévention, même si le tsunami est lui hors circuit (possible que si l'épicentre était en mer). En conclusion ce film joue la carte spectaculaire et pathos pour attirer le grand public en masse, sur le fond c'est trop académique, trop cousu de fil blanc pour convaincre. Un film qui sera de toute façon vite oublié.
Note :